Hissène Habré à sa sortie du tribunal, à Dakar le 3 juin 2015. | SEYLLOU / AFP

L’ex-président tchadien Hissène Habré, reconnu coupable à la fin du mois de mai de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, a été condamné par le Tribunal spécial africain à Dakar, vendredi 29 juillet, à verser entre 10 millions et 20 millions de Francs CFA (entre 15 245 et 30 490 euros) par victime.

Le tribunal a ordonné l’indemnisation des victimes de « viol », de « détention arbitraire » ou les « prisonniers et rescapés », et les « victimes indirectes », a annoncé son président, le magistrat burkinabé Gberdao Gustave Kam, sans plus de précision sur le nombre de personnes concernées.

Le 30 mai, celui qui a dirigé le Tchad pendant huit ans (1982-1990) avant d’être renversé par l’actuel président, Idriss Déby Itno, avait été condamné à la prison à vie par ce même tribunal.

Arrêté le 30 juin 2013, il était jugé depuis le 20 juillet 2015 par les Chambres africaines extraordinaires (CAE), créées en vertu d’un accord entre le Sénégal et l’Union africaine (UA), qu’il récuse et devant lesquelles il refuse de s’exprimer ou de se défendre.

Une commission d’enquête tchadienne estime le bilan de la répression sous Hissène Habré à quelque 40 000 morts.