Plus de 900 vols ont été annulés depuis le début de la grève mercredi 27 juillet, selon la compagnie qui évalue à « quelques dizaines de millions d’euros » son impact financier. | THOMAS SAMSON / AFP

Plusieurs milliers de passagers ne pourront pas embarquer, dimanche 31 juillet, en raison de la grève des hôtesses et stewards d’Air France, portant à 150 000 le nombre total de clients touchés par les annulations de vols ou les limitations à bord des avions au bout de cinq jours, selon les derniers chiffres de la direction.

En ce dernier jour du chassé-croisé estival, près de 20 % de vols doivent être annulés. La veille, le transporteur prévoyait pour ce dimanche un taux de grévistes de 41 % chez les personnels navigants commerciaux (PNC). Après un pic à « 70 % », ce taux serait retombé autour de « 50 % » dimanche, a estimé pour sa part la secrétaire générale adjointe du SNPNC-FO, Christelle Auster.

Aux quelque 30 000 personnes en moyenne impactées chaque jour par le mouvement s’ajoutent « quelques centaines de passagers concernés à chaud par des annulations de vol », selon la compagnie, citant « trois vols long-courriers et moins d’une dizaine de vols court et moyen-courrier » depuis mercredi. Il faut aussi compter les centaines de personnes qui, une fois à l’aéroport, n’ont pas pu monter à bord ou ont été débarquées d’avions maintenus, faute de personnel suffisant, « avec un pic à plus de 1 000 » vendredi, « un peu moins de 700 » samedi.

Discussions au point mort

Plus de 900 vols ont été annulés depuis mercredi, selon la compagnie, qui évalue à « quelques dizaines de millions d’euros » l’impact financier de la grève. Mais les discussions sont toujours au point mort avec les grévistes, déplore Christelle Auster. « Nous n’aurons pas d’autre choix que de redéposer un préavis de grève » à l’issue du mouvement, menace-t-elle.

Les PNC en grève jusqu’à mardi soir à l’appel du SNPNC-FO et l’UNSA-PNC (45 % des voix) refusent que l’accord collectif fixant leurs règles de travail, de rémunération et d’avancement, en vigueur jusqu’au 31 octobre, ne soit prolongé que pour dix-sept mois, comme le propose Air France, invoquant un besoin de « stabilité ».