Des avions d’Air France stationnés à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le 15 septembre 2014. | Christophe Ena / AP

Au septième et dernier jour de grève du personnel navigant commercial (PNC) d’Air France, le trafic aérien devrait revenir presque à la normale mardi 2 août. Les syndicats de PNC qui ont appelé à la grève doivent décider d’ici à la fin de la semaine de la suite à donner à leur mouvement.

Ils n’excluent pas de déposer un nouveau préavis de grève, ont-ils dit lundi, car ils estiment que « la direction a fait le choix de la rupture du dialogue social ». Le coût de la grève devrait se chiffrer en « dizaines de millions d’euros », selon Frédéric Gagey, président-directeur général de la compagnie.

Mardi, Air France compte notamment faire voler 100 % de ses vols long-courriers, sans limitation de capacité, et près de 90 % de ses vols intérieurs ; 85 % des vols moyen-courriers devraient être maintenus de et vers Roissy-Charles-de-Gaulle. La compagnie estime que le taux de PNC grévistes tombera à 25 %, contre 32 % prévus pour lundi.

Résultats dans le vert

Lundi, une cinquantaine de vols ont été ou devaient être annulés au départ de Roissy, et une autre cinquantaine à l’arrivée ; à Orly, 21 vols étaient annulés à l’arrivée, et 25 au départ, a fait savoir une source aéroportuaire.

« Ce mouvement a notamment comme impact de toucher négativement les résultats économiques » de la compagnie, a commenté lundi sur France Inter M. Gagey, qui confirme cependant que l’entreprise « devrait rester avec un résultat d’exploitation positif en 2016 ».

Le résultat d’exploitation du groupe Air France-KLM est passé dans le vert au premier semestre, à 218 millions d’euros, contre une perte de 238 millions au premier semestre 2015.

Accord d’entreprise

« A un moment où les résultats s’améliorent, la direction les gaspille dans un conflit social avec les salariés qui ont déjà fait un effort porté à 20 % de gains de productivité », estime Christophe Pillet, du Syndicat national du PNC-Force ouvrière, à l’origine de l’appel à la grève avec l’Union nationale des syndicats autonomes-PNC.

Hôtesses et stewards protestent contre le renouvellement pour dix-sept mois de l’accord d’entreprise fixant leurs règles de travail, de rémunération et d’avancement, qui prendra fin le 31 octobre. Ils jugent cette durée insuffisante, tout comme les mesures proposées par la direction concernant notamment la réduction de la composition des équipages.