La statue de la place de la République devenue mémorial. | JOEL SAGET / AFP

Le piédestal de la statue de la République est devenu après chaque attentat terroriste le lieu où sont déposés fleurs, bougies ou poèmes en signe de recueillement et de soutien. La place de la République, qui forçait le silence des passants devant le monument devenu mémorial, va retrouver son apparence habituelle. La ville de Paris a commencé lundi 1er août une grande opération de nettoyage de la statue.

Les accès au monument ont été barrés par des grillages pour cette opération qui durera jusqu’au 11 août, informe Bruno Julliard, premier adjoint de la maire de Paris Anne Hidalgo.

« Tout enlever »

« Il s’agit de tout enlever pour rendre à cette statue et à son socle imposant un caractère normal, précise M. Julliard. C’est un très beau socle, aujourd’hui très peu visible et assez abîmé. »

Les graffitis, textes, affiches collées, etc. seront nettoyés du piédestal de pierre par « hydrogommage », avec de l’eau. La statue elle-même, en bronze et qui n’a pas été salie, sera également nettoyée à l’eau.

Exposition

Des archivistes de la ville ont sélectionné les derniers objets ou documents, ont photographié les textes, dessins, graffiti, etc. relatifs aux attentats, pour les numériser et ainsi préserver ces témoignages.

La ville de Paris a lancé dès la fin de 2015 une campagne de photographie et de numérisation des témoignages d’hommage qui se sont peu à peu concentrés sur la place de la République. Néanmoins, la mairie faisait régulièrement enlever bouquets de fleurs défraîchis ou objets abîmés par les intempéries, et nettoyer les tags insultants.

Les objets et photos alimenteront un fonds « nécessaire au travail de mémoire et au travail de recherche scientifique », explique la ville. Les documents et objets seront gardés par les archives, et une partie sera, à plus longue échéance, exposée au Musée Carnavalet, musée de l’histoire de Paris.

Paris travaille à la sauvegarde de ces objets avec Nice, victime d’un attentat le 14 juillet et qui a vu s’accumuler elle aussi les témoignages d’hommages, sur la promenade des Anglais.