Quinze membres des forces loyales aux autorités libyennes non reconnues par la communauté internationale ont été tués, mardi 2 août, dans un attentat-suicide à Benghazi, dans l’est de la Libye, selon des sources militaires.

« Il y a eu 15 martyrs et plus d’une trentaine de blessés dans un attentat-suicide dans le secteur d’Al-Gawarcha », dans l’ouest de la ville, a indiqué Mohamad Al-Azoumi, porte-parole de la « brigade 302 » des forces sous le commandement du général Khalifa Haftar. Selon une autre source militaire, « l’attentat a été perpétré par un kamikaze qui s’est fait exploser à bord d’un camion près d’un rassemblement de nos forces à Al-Gawarcha ».

Revendication islamiste

Le Conseil de la choura des révolutionnaires, une coalition de milices islamistes dont fait partie Ansar Al-Charia, un groupe proche d’Al-Qaida, a revendiqué l’attaque sur son compte Twitter. Il a notamment indiqué que l’attentat avait « frappé un rassemblement des forces du vendu Haftar ».

Les forces sous le commandement du général Haftar, chef proclamé de l’armée libyenne (ANL) mais qui ne dépend pas du gouvernement d’union nationale (GNA, reconnu par la communauté internationale) avaient annoncé jeudi dernier avoir repris le quartier d’Al-Gawarcha. C’est dans celui-ci qu’est apparu pour la première fois en 2013 le groupe Ansar Al-Charia, puis d’autres groupes parmi lesquels l’organisation djihadiste Etat islamique.

Depuis plus de deux ans, Benghazi, deuxième ville de Libye, est le théâtre d’affrontements quotidiens entre les forces du général Haftar et des groupes qui lui sont opposés.