Le candidat républicain, Donald Trump, lors d’un meeting de campagne à Mechanicsburg, en Pennsylvanie, lundi 1er août 2016. | DOMINICK REUTER / AFP

  • Le fait du jour

La polémique suscitée par les propos polémiques de Donald Trump contre les parents d’un soldat américain de confession musulmane tué en Irak, en 2004, n’en finit pas d’enfler. Du président américain, Barack Obama, jusqu’à son propre camp républicain, le candidat milliardaire fait l’objet de sévères critiques. « En tant que commandant en chef, j’en ai assez que certains dénigrent l’armée et les troupes américaines », a dit le président lors d’un rassemblement d’anciens combattants handicapés à Atlanta.

Le sénateur John McCain, ancien candidat républicain à la présidentielle de 2008, a affirmé de son côté qu’il « ne pouvait pas dire assez fort combien [il] était en désaccord avec les propos de M. Trump ». Un peu plus tard, ce fut au tour de sa petite-fille, Caroline McCain, enregistrée comme républicaine, d’annoncer qu’elle voterait pour la démocrate Hillary Clinton, qualifiant d’« impardonnables » les propos de M. Trump. Dans ce concert de critiques, la puissante association d’anciens combattants américains à l’étranger (VFW) a condamné, elle, des propos qui « dépassent les limites »

« M. Khan, qui ne me connaît pas, m’a attaqué vicieusement depuis l’estrade du Parti démocrate et continue maintenant à le faire partout à la télévision. Sympa ! », a asséné le candidat républicain à la Maison Blanche, lundi 1er août au matin, sur son compte Twitter, ajoutant à ses critiques des derniers jours.

Le père du capitaine Humayun Khan, mort en Irak en 2004 en tentant de sauver ses soldats, avait fait un émouvant discours au cours du dernier jour de la convention démocrate, et a reproché à M. Trump son projet d’interdire aux musulmans et aux immigrés l’entrée aux Etats-Unis pour lutter contre le terrorisme.

  • La phrase du jour

« Comment diable pouvez-vous faire face à des parents qui ont perdu un fils et parler d’avoir fait des sacrifices parce que vous construisiez quelques immeubles ? »

La candidate démocrate, Hillary Clinton, a engrangé un nouveau soutien en la personne de Warren Buffett. Le milliardaire s’est joint à elle lors d’un meeting à Omaha (Nebraska) et a critiqué Donald Trump pour s’en être pris à la famille Khan. Il a également accusé le candidat républicain de refuser de publier sa situation fiscale.

  • Le tweet du jour

Un rappel utile en 17 graphiques des dommages causés par les armes à feu aux Etats-Unis. Le cinquième graphe rappelle que plus un Etat possède d’armes et plus les morts par armes sont nombreuses.

  • Le chiffre du jour

9 points

Portée par un rebond post-convention, Hillary Clinton obtient 9 points d’avance sur son rival républicain (52 % contre 43 %), selon un sondage CNN publié lundi. Une enquête CBS rendue publique le même jour donne une avance de 7 points à la candidate démocrate (47 % contre 41 %). Malgré ses dérapages fréquents, M. Trump était jusque-là au coude-à-coude dans les sondages avec Mme Clinton ces dernières semaines.

  • La photo du jour

Des cameramen filment la tombe du capitaine Humayun Khan, lundi 1er août 2016, dans le cimetière d’Arlington, en Virginie. | PAUL J. RICHARDS / AFP

  • A suivre

Hillary Clinton va tenter de faire fructifier son avance dans les sondages en faisant campagne dans les Etats de la « Rust Belt », (« ceinture de la rouille », autrefois appelée la « Manufacturing Belt ») qui s’étend de la région des Grands Lacs à la côte atlantique, où le vote des électeurs blancs non diplômés, bien représentés dans ces Etats, pourrait être une clé de l’élection présidentielle, compte tenu de la capacité d’attraction développée par le candidat républicain. Elle y organise un « Bus Tour » de trois jours, en compagnie de son colistier, Mike Pence. A noter que la candidate monte désormais sur scène avec une chanson de Marvin Gaye et Tammi Terrell, « Ain’t No Mountain High Enough » (« aucune montagne n’est suffisamment haute »).