Un militaire de l’opération Sentinelle devant la tour Eiffel, le 20 juillet 2016. | ALAIN JOCARD / AFP

La Tour Eiffel a été évacuée dans la soirée du vendredi 5 août après une fausse alerte au colis suspect. Selon la préfecture de police, il s’agit d’« un exercice de simulation en interne, comme il s’en fait des dizaines par semaine, qui a mal tourné ». Un employé du monument « a pensé que c’était réél ». L’incident est une « erreur » due à une incompréhension, a résumé cette source. « Il ne devait pas y avoir d’évacuation de personnes », a-t-elle souligné, écartant l’hypothèse d’un paquet douteux.

Le président de la SETE, la société d’exploitation du lieu, Bernard Gaudillère a donné à l’Agence France-Presse une explication un peu différente. Vers 19 h 15, un salarié chargé de surveiller les radiographies des sacs a cru voir « quelque chose de suspect » dans l’un d’eux, ressemblant à un pistolet. Celui-ci s’est révélé être un objet quelconque en plastique, mais comme le bagage se trouvait dans le flot d’un groupe, la personne n’a pu déterminer si son détenteur était passé ou non au contrôle. Le « principe de précaution » s’est alors appliqué, avec appel à la police et évacuation. « Nous ne voulons prendre aucun risque », a ajouté M. Gaudillère qui se « réjouit que les instructions aient été suivies ».

Ce « couac » est survenu le jour de l’annonce de l’annulation de deux événements importants en France après une série d’attaques meurtrières sur le territoire. Pour des raisons de sécurité, les championnats d’Europe de cyclisme sur route ne se tiendront pas à Nice du 14 au 18 septembre, pas plus que la grande braderie de Lille prévue le premier week-end de septembre. La Tour Eiffel est l’un des symboles de Paris et de la France. Depuis son inauguration en 1889, près de 250 millions de visiteurs sont venus la découvrir, selon son exploitant.