Isadora Cerullo, joueuse brésilienne de rugby à VII, en survêtement vert, demandée en mariage par sa petite amie, le 8 août 2016, à Rio de Janeiro. | ALESSANDRO BIANCHI / REUTERS

Isadora Cerullo a fini seulement 9e sur 12 du premier tournoi olympique de rugby à VII, mais c’est la grande gagnante de la soirée. En survêtement vert, la joueuse du Brésil a accepté sur le terrain une demande en mariage de sa petite amie, Marjorie Enya, manageuse auprès des bénévoles de ces Jeux olympiques.

Lundi 8 août au soir, cette dernière avait tout prévu au stade de Deodoro, jusqu’aux ballons reprenant la forme d’un cœur et les lettres s, i et m (sim signifiant « oui » en portugais). Et jusqu’à cette surprise au micro. La demande solennelle survint après la remise de la médaille d’or aux Australiennes, premières championnes olympiques de l’histoire en rugby à VII, grâce à un succès le soir même (24-17) contre la Nouvelle-Zélande.

« Je crois que le rugby est le meilleur sport au monde, aucun autre n’a ses valeurs. Je devais célébrer ça ici », a déclaré en public la petite amie de la joueuse, citée par le site internet brésilien Globo Esporte. La réponse ? « Izzy » Cerullo – dont on ignore si elle pressentait la demande – a embrassé sa future femme devant une nuée de photographes.

« Un monde nouveau »

Au Brésil, où le mariage homosexuel est autorisé par la loi depuis 2013, cette joueuse polyvalente laisse déjà à la postérité une image forte de ces Jeux olympiques. Et la demie de mêlée ou d’ouverture, 25 ans, portée ensuite en triomphe par des bénévoles, ne le doit pas à l’essai inscrit lors de son dernier match (33-5) contre le Japon.

« Je veux montrer aux gens que c’est l’amour qui gagne », a déclaré Marjorie Enya au site de la BBC. Les deux femmes vivent ensemble à Sau Paulo, où « Izzy » Cerullo, à la double nationalité brésilienne et américaine, s’est installée dans l’optique de sa préparation aux JO avec l’équipe du Brésil.

Affiché tous azimuts comme un slogan publicitaire, le leitmotiv des Jeux olympiques 2016 aura au moins une fois été pris au sérieux. Il appelle à l’émergence d’un « monde nouveau » de progrès et de tolérance.