Un hélicoptère Caracal d’Airbus survole la base de Powidz, en Pologne, le 14 mai. | JANEK SKARZYNSKI / AFP

A l’occasion d’une visite à Paris de Jaber Al-Moubarak Al-Ahmad Al-Sabah, le premier ministre du Koweït, la France et le Koweït ont signé, mercredi 21 octobre, plusieurs accords et déclarations d’intention portant sur trois volets de contrats d’armement terrestre, aérien et maritime, pour un montant de 2,5 milliards d’euros. Dans les milieux de la défense, on va encore se dire que l’alignement des planètes est favorable.

L’« arrangement technique » relatif à l’acquisition de vingt-quatre hélicoptères lourds Caracal, accompagné d’une option pour six autres appareils, porte à lui seul sur la somme de 1 milliard d’euros, a précisé Matignon.

Le petit émirat pétrolier du Golfe avait dit en juin son intention d’acquérir ces hélicoptères. Ces appareils, fabriqués par Airbus Helicopters, filiale d’Airbus Group, sont conçus spécialement pour les missions de sauvetage au combat et de transport de troupes sur longue distance. Ils sont dotés d’un système de blindage et d’autoprotection comprenant la détection radar des missiles. L’armée française possède dix-neuf appareils de ce type, utilisés notamment par les forces spéciales.

Véhicules blindés légers et patrouilleurs

Deux autres déclarations d’intention sur l’acquisition de matériel, tel que des véhicules blindés légers, et pour la maintenance de patrouilleurs, ont été signées lors de la rencontre entre Manuel Valls et son homologue.

« Il y a une partie très importante sur les véhicules terrestres, avait-on dit avant cette rencontre dans l’entourage de Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense. Renault Trucks Défense est très bien implanté au Koweït, ils ont déjà un marché Sherpa [nom d’un véhicule blindé] assez significatif, il se pourrait que, dans les semaines qui viennent, ils annoncent d’autres choses, sur les Sherpa et sur un autre segment. »

Le prestataire privé français Défense Conseil International (DCI) devait lui se voir attribuer le programme de modernisation et de réarmement des patrouilleurs lance-missiles P37 koweïtiens.

Après la vente de vingt-quatre Rafale à l’Egypte en février et de vingt-quatre Rafale au Qatar en mai, ces contrats avec le Koweït confirment la bonne santé des exportations françaises d’armes. Les commandes sont passées de 4,8 milliards d’euros en 2012 à 8,2 milliards en 2014. Elles dépassent même 12 milliards sur les premiers mois de 2015.

Engagé dans la lutte contre l’Etat islamique, le Koweït a été pris pour cible cette année par l’organisation djihadiste, qui a revendiqué l’attaque contre une mosquée chiite en juin à Koweït, la capitale. A la suite de cet attentat qui a fait vingt-sept morts, les autorités koweïtiennes ont déclaré que pays était en « état de guerre » contre les djihadistes.