Le général Sergueï Roudskoï a annoncé mercredi la suspension des frappes sur Alep trois heures par jour afin de laisser passer des convois humanitaires. | MAXIM ZMEYEV / REUTERS

Stephen O’Brien, le patron des opérations humanitaires de l’ONU, a jugé insuffisante la proposition faite par l’armée russe mercredi 10 août de suspendre pendant trois heures ses tirs et bombardements afin de ravitailler la ville assiégée d’Alep.

« Pour réussir à aider tout le monde, vous avez besoin de deux voies de circulation et il faut environ 48 heures pour qu’un nombre suffisant de camions puissent entrer » dans la ville, a regretté M. O’Brien.

Alep entièrement encerclée depuis le 7 juillet

« Afin de garantir l’entière sécurité des colonnes de véhicules entrant dans Alep, une fenêtre humanitaire pendant laquelle seront suspendues toutes les activités militaires, frappes aériennes et tirs d’artillerie, sera observée de 10 heures à à 13 heures heure locale », avait annoncé un peu plus tôt le général Sergueï Roudskoï, de l’Etat-major russe, à Moscou. La Russie avait annoncé son intention de mettre en place ces couloirs humanitaires le jeudi 28 juillet, trois jours après que l’ONU une nouvelle demande de l’ONU.

Alep, capitale de la rébellion dans le nord du pays, est entièrement encerclée par les troupes loyales au président Bachar Al-Assad depuis le 7 juillet. Le 24 juillet, le régime syrien n’avait pas hésité à bombarder quatre hôpitaux de la cité assiégée. Les forces gouvernementales se préparent à une bataille cruciale contre les rebelles pour le contrôle de la deuxième ville de Syrie.