Un réfugié syrien consulte son téléphone, devant une résidence accueillant des demandeurs d’asile à Berlin. | AXEL SCHMIDT / AFP

Les réfugiés pourraient bientôt être obligés de laisser la police fouiller leur smartphone à leur arrivée en Allemagne. Cette option fait partie d’une série de mesures antiterroriste présentées ce jeudi par le ministre de l’intérieur, Thomas de Maizière.

Le ministre a précisé que de tels contrôles pourraient être effectués par la police des frontières si les réfugiés ne détenaient pas de papiers d’identité. « Nous faisons fréquemment face à des réfugiés qui n’ont aucun document sur eux mais qui ne se séparent jamais de leurs smartphones », a dit M. de Maizière.

Plusieurs pays d’Europe ont déjà mis en place de telles mesures. C’est le cas de la Suède, de la Norvège ou des Pays-Bas. La loi au Danemark permet également de confisquer les téléphones. Or il s’agit souvent pour les migrants de leur unique lien avec leurs proches restés au pays et pour accéder à des informations vitales.

Un contrôle des contacts sur les réseaux sociaux

Thomas de Maizière a indiqué que les mesures seraient modulées en fonction du temps et du budget dont les forces de l’ordre disposeront pour mettre en place les conditions de sécurité nécessaire à l’accueil des migrants. Cependant, le ministre a évoqué des contrôles sur leurs profils Facebook :

« Si vous voulez venir en Allemagne, nous devons faire des vérifications sur vous, et pour procéder à ces contrôles de sécurité, nous vous demanderons de nous montrer vos récents contacts sur Facebook », a-t-il déclaré.