Joseph Kabila, le président de la RDC, s’est rendu dans l’est du pays 72 heures avant le massacre attribué à des rebelles musulmans ougandais. | AFP

Le maire de Beni, une ville de l’est de la République démocratique du Congo, a assuré que 42 personnes avaient été tués lors d’une attaque dans la nuit de samedi. Un deuil national de trois jours a été décrété par les autorités.

Le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de l’armée, a déclaré à l’Agence France Presse que des rebelles présumés des Forces démocratiques alliées (ADF) étaient responsables du massacre de Beni. Les ADF ont « contourné » les positions de l’armée congolaise « pour venir massacrer la population en guise de représailles » à des opérations militaires en cours dans la zone, a-t-il précisé.

600 civils tués depuis l’automne 2014

Les rebelles musulmans ougandais, opposés au président ougandais Yoweri Museveni, sont présents dans l’est de la RDC depuis 1995. Ils sont accusés d’être les principaux auteurs des massacres qui ont 600 morts civils dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Suite à ce nouveau massacre, une centaine de personnes scandant des slogans hostiles au gouvernement et au président Joseph Kabila ont manifesté à Beni. « Il y a un déficit sécuritaire criant, les autorités ont été incapables de sécuriser la population, c’est pourquoi celle-ci est descendue dans la rue », a regretté Gilbert Kambale, le président de la société civile de Beni.

Le porte-parole du gouvernement Lambert Mende a rappelé que « la RDC a déjà eu à alerter le monde sur cette menace djihadiste » sur son territoire. La RDC « déplore que dans notre pays, les forces armées de la RDC soient seules à l’affronter dans l’indifférence de la communauté internationale », a-t-il ajouté.