Les Brésiliens exultent après leur match de poule gagné contre la France. | EDGARD GARRIDO / REUTERS

La France a été éliminée dès le premier tour du tournoi de volley-ball olympique, dans l’ambiance extrêmement chaude du Maracanazinho de Rio, après une défaite 3-1 contre le Brésil (25-22, 22-25, 25-20, 25-23).

Les Bleus sortent ainsi prématurément d’un tournoi dans lequel ils entretenaient de réels espoirs de médaille, dans la foulée d’un titre européen conquis en 2015. C’était néanmoins la première qualification olympique d’une équipe de France de volley depuis 2004.

Elle a payé sa défaite inaugurale 3-0 contre l’Italie, mais surtout celle contre les Etats-Unis dans son quatrième match. Le Brésil était dans l’obligation de se gagner pour se qualifier pour les quarts de finale. Une élimination aurait été vécue comme une humiliation dans ce pays où le volley-ball est le sport national, le football étant considéré comme une religion.

La France a laissé filer le premier set 25-22 par la faute de neuf services ratés. Les Bleus revenaient au contact en fin de set grâce à un service dehors de Wallace, mais l’analyse vidéo montrait que le ballon avait frôlé la ligne. L’entraîneur français Laurent Tillie contestait l’ace avec virulence, mais le set basculait du côté des hôtes, sur une nouvelle faute au service de Ngapeth.

Ambiance indescriptible

Le Brésil se pensait alors lancé vers les quarts de finale mais Antonin Rouzier, dominant le contre brésilien, offrait rapidement de l’air aux Français. Ils conservaient trois points d’avance jusqu’à la fin de la manche, conclue sur un ace de Kevin Le Roux.

Dans la troisième manche, l’attaquant brésilien Wallace continuait de martyriser le contre français et les jaunes se détachaient en fin de manche, de 13-14 à 19-15. Laurent Tillie sortait alors Benjamin Toniutti et Antonin Rouzier, afin de les préserver pour un quatrième set décisif.

La salle, déjà très bruyante, redoublait d’enthousiasme après l’annonce du sacre du Brésilien Thiago Braz au saut à la perche, dans le stade olympique situé à quelques kilomètres. Le Maracanazinho ressemblait même davantage à son grand voisin, le stade Maracana, lorsque, en début de quatrième manche, la salle sautait en hurlant un chant de supporteurs de football.

Earvin Ngapeth sortait alors un service gagnant pour faire taire le public, et livrait une performance de haut niveau dans cette quatrième manche. Les Français menaient au score jusqu’en fin de set, mais deux services consécutifs dans le filet maintenaient les Brésiliens en vie dans cette manche. Deux « challenges vidéo » consécutifs perdus par les Français ramenaient les Brésiliens à égalité et, dans une ambiance indescriptible, la « Team Yavbou » semblait soudain sortie du match. Antonin Rouzier envoyait sa dernière attaque hors des limites du terrain, laissant la dernière place en quart de finale au Brésil.