Francois Hollande lors de sa rencontre avec le pape François au Vatican, le 24 juin 2014. | ALESSANDRO BIANCHI / AFP

François Hollande est attendu, mercredi 17 août, dans l’après-midi au Vatican, où il sera reçu par le pape François, trois semaines après l’assassinat du père Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) par deux hommes se réclamant de l’organisation Etat islamique (EI).

Accompagné tout au long de son déplacement à Rome par le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, le chef de l’Etat rejoindra le Vatican dans la foulée, où il retrouvera le souverain pontife. Puis le président français, rejoint par sa délégation, aura un entretien « élargi » avec le cardinal Pietro Parolin, numéro deux du Saint-Siège.

Cette audience privée est la seconde visite de François Hollande au Vatican, après celle du 24 janvier 2014. Elle devrait marquer un « resserrement des liens », selon l’Elysée, où l’on fait précise que « sur les crises écologique ou migratoire comme sur le terrorisme, les positions se rejoignent ». Les deux François devraient donc logiquement souligner ce qui les unit, leurs « positions partagées sur les objectifs de paix, de justice et de dialogue interreligieux », et tourner ainsi la page des crispations observées entre Paris et le Vatican lors des premières années du quinquennat du président français.

L’Eglise s’est opposée à la loi sur le mariage pour tous, votée en 2013 par le Parlement français. Le Saint-Siège avait aussi refusé d’accréditer, en 2015, un ambassadeur proposé par la France, Laurent Stefanini, catholique pratiquant et homosexuel. Après un an de vacance du poste, un autre diplomate, Philippe Zeller, a finalement pris ses fonctions en juin.

« Lorsqu’un prêtre est attaqué, toute la France est meurtrie »

Le 26 juillet, quelques heures après l’attentat qui a coûté la vie au père Jacques Hamel, François Hollande avait appelé le pape François pour lui promettre que « tout sera[it] fait » pour protéger les églises et souligner que « lorsqu’un prêtre est attaqué, c’est toute la France qui est meurtrie ». S’adressant au président français, qui se dit pourtant athée, le pape avait pour sa part usé du terme de « frère », relève-t-on à l’Elysée.

Les deux dirigeants s’étaient aussi entretenus de la situation des chrétiens d’Orient, qui figurera vraisemblablement au menu de leur entretien mercredi.

De son côté, le pape François avait multiplié les messages de soutien à la France, déjà frappée par l’attentat de Nice, le 14 juillet. Et devant plusieurs milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre à l’occasion de la prière de l’angélus, le 17 juillet, il s’était dit « proche de chaque famille [de victimes] et de la nation française tout entière ».

Dès le 22 août, le président français devrait être de retour dans la péninsule – sur la petite île de Ventotene – pour un sommet post-Brexit avec le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, et la chancelière allemande, Angela Merkel.