La Française Sandrine Gruda prend l’ascendant sur la Canadienne Katherine Plouffe. | POOL / REUTERS

Malgré une entame de match complètement ratée, l’équipe de France s’est logiquement qualifiée, mardi à Rio, pour les demi-finales du tournoi de basket féminin des Jeux olympiques, en battant le Canada 68 à 63 dans une Arena Carioca aux gradins clairsemés.

Handicapée par de nombreuses pertes de balle, la France a compensé en étant souveraine au rebond offensif et par une défense agressive sur les trois derniers quarts du match. Elle affrontera les intouchables Américaines en demi-finale, jeudi.

Cette rencontre sera donc la revanche de la finale des Jeux olympiques de Londres, lors de laquelle les tricolores s’étaient inclinées 86 à 50. La marge des Américaines au niveau international est plus importante que celle de leurs homologues masculines, puisqu’elles ont remporté toutes leurs rencontres jusqu’à présent, avec plus de 40 points d’avance en moyenne.

L’autre demi-finale opposera l’Espagne à la Serbie, surprenante vainqueur des Australiennes. Les Françaises joueront sans doute pour la médaille de bronze contre la perdante de ce match.

Deux défaites nettes en préparation faisaient pourtant des Canadiennes les favorites de ce quart de finale entre deux équipes qui se connaissent bien, pour s’affronter régulièrement et en raison de la présence de la moitié des internationales canadiennes dans le championnat de France.

Agressivité et physique

La sélectionneuse française Valérie Garnier craignait particulièrement l’agressivité et le physique des joueuses canadiennes, de petite taille mais robustes et très dynamiques. Elle a été servie : pendant quinze minutes, les Canadiennes se sont jouées de la défense française grâce à leur capacité d’accélération et leur intelligence dans la circulation de balle. Les tirs ouverts se succédaient et rentraient : après 13 minutes de jeu, le Canada menait 29-18.

Des ajustements défensifs, une série de rebonds offensifs de Sandrine Gruda et deux tirs à trois points de Valériane Ayayi et Gaëlle Skrela permettaient à la France de revenir à un point sur un 10-0.

Le match devenait alors beaucoup plus équilibré, la défense française ayant trouvé la solution et contrôlant le rebond des deux côtés du parquet. La mi-temps était atteinte sur le score de 37 à 32 pour les Canadiennes, la jeune Ayayi (22 ans) ayant marqué 12 des 32 points tricolores.

Dans le troisième quart, les pertes de balle françaises (21 au total) et l’imprécision derrière la ligne des trois poins empêchaient les Bleues de profiter de la marge que leur offrait Sandrine Gruda, très active, et dont la taille mettait les intérieures canadiennes en grande difficulté. Deux points sur contre-attaque de Gaëlle Skrela, à la sonnerie, permettaient malgré tout d’aborder le dernier quart-temps sur une égalité 50-50.

Les Françaises créaient alors le premier écart du match en leur faveur (58-52) et semblaient filer facilement vers les demi-finales. Mais le Canada resserrait sa défense et poussait plusieurs fois les Françaises au bout de la possession, revenant à 60-59 à deux minutes du terme.

Sept lancers francs (sur dix) transformés par Olivia Epoupa et Gaëlle Skrela dans la dernière minute donnaient la victoire aux Bleues.