Lors d’une manifestation pour la libération du représentant de Reporters sans frontières en Turquie, Erol Onderoglu, à Istanbul le 24 juin. | OZAN KOSE / AFP

La Turquie va libérer 38 000 prisonniers condamnés pour des faits s’étant produits avant le 1er juillet, donc avant le putsch raté de la mi-juillet. C’est ce qu’a annoncé, mercredi 17 août, le ministre de la justice, Bekir Bozdag.

Cette mesure de libération anticipée sous contrôle judiciaire « n’est pas une amnistie » et ne concerne pas les meurtres, actes de terrorisme, atteintes à la sécurité de l’Etat, violation de secrets d’Etat ou trafic de drogue, a précisé le ministère de la justice dans un ensemble de 19 messages sur Twitter.

Le ministre souligne également qu’il s’agit d’une « première étape », laissant la porte ouverte à de nouvelles vagues de libérations anticipées.

Quelque 23 000 sympathisants de Gülen derrière les barreaux

La mesure exclut de fait toute personne incarcérée pour son implication dans le coup d’Etat raté du 15 juillet, ourdi selon Ankara par l’ex-imam Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis.

Si le ministre n’a donné aucune explication à un tel mouvement de libérations anticipées, la presse turque a fait récemment état d’un fort engorgement des prisons en raison de la purge en cours contre les supposés sympathisants du mouvement Gülen. Quelque 35 000 personnes ont été envoyées derrière les barreaux, dont environ 11 600 ont déjà été libérées.