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Le taux de chômage en France, qui s’était stabilisé en début d’année, a baissé de 0,3 point au deuxième trimestre, à 9,6 % de la population active en métropole et 9,9 % en France entière, a annoncé l’Insee jeudi 18 août.

Ces deux taux atteignent leur plus bas niveau depuis le troisième trimestre 2012. L’indicateur pour la France entière n’était plus repassé sous la barre symbolique des 10 % depuis lors. L’évolution trimestrielle est toutefois à analyser avec prudence, car elle se situe dans la marge d’erreur de l’indicateur (+/- 0,3 point).

Sur un an, le taux, mesuré par l’Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), s’est replié de 0,5 point. Au total, l’Insee a comptabilisé, entre avril et juin, 2,767 millions de chômeurs en métropole (-2,6 % sur le trimestre, -4,6 % sur l’année).

Parmi eux, 1,2 million recherchaient du travail depuis au moins un an. Le chômage de longue durée s’établit ainsi à 4,3 % de la population active, comme au trimestre précédent. La baisse trimestrielle a profité à toutes les classes d’âge. Les 15-24 ans, qui restent les actifs les plus touchés par le chômage, ont vu leur taux se replier à 23,7 % (-0,4 point). Quant au taux des 50 ans ou plus, il a reculé de 0,1 point à 6,4 %. Sur un an, le taux de chômage des seniors est en baisse (-0,6 point) et celui des jeunes est stable.

Surprise

L’ampleur de la baisse enregistrée au deuxième trimestre est une surprise, car l’Insee ne s’attendait, dans sa dernière note de conjoncture publiée en juin, qu’à une baisse de 0,1 point. Et sur la période, Pôle emploi n’a enregistré qu’une faible baisse du nombre d’inscrits sur ses listes (-5 300 en catégorie A).

Mais la baisse est à relativiser, car le « halo autour du chômage » a, lui, légèrement augmenté.
1,5 millions de personnes souhaitaient travailler à la mi-2016 mais n’étaient pas comptabilisées parce qu’elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement. Un nombre en hausse de 29 000 sur le trimestre et de 43 000 sur un an.

En outre, le nombre de personnes en sous-emploi, c’est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage, est en hausse (0,3 point), à 6,7 %. Il s’agit, pour l’essentiel, de travailleurs à temps partiel subi.