Le ministre de l’intérieur allemand , Thomas de Maizière, le 11 août à Berlin. | Wolfgang Kumm / AP

Le ministre de l’intérieur allemand, Thomas de Maizière, a appelé vendredi 19 août, après une réunion avec ses homologues conservateurs des Länder d’Allemagne, à une interdiction partielle de la burqa, notamment lors de démarches administratives et dans les salles de cours.

« Nous sommes d’accord pour rejeter la burqa, nous sommes d’accord que nous voulons légalement introduire le principe de montrer son visage là où c’est nécessaire pour notre société : au volant, lors de procédures administratives, (…) dans les écoles et les universités, dans le service public, devant les tribunaux », a-t-il dit à l’antenne de la chaîne télévisée ZDF.

La burqa, souvent confondue avec le niqab, est un vêtement qui n’existe que très peu en dehors de l’Afghanistan, où il est né. La burqa couvre tout le corps, y compris le visage. Un voile ou une « grille » de tissu sont installés au niveau des yeux pour permettre de voir.

Ce vêtement, devenu un symbole de l’oppression subie par les femmes dans des pays aux mains d’islamistes radicaux, n’existerait que depuis quelques décennies sous cette forme, le vêtement traditionnel afghan étant plus proche du tchador iranien.

La France a adopté depuis le 11 avril 2011 une législation allant dans ce sens en interdisant le port du voile intégral sur la voie publique. La « loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public » prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 150 euros en cas d’infraction.