Les tests salivaires de dépistage de drogue dans les lycées ont été adoptés en mai par la région Ile-de-France. Mais l’Etat s’y oppose. Dans une lettre adressée en juillet à la présidente de région, citée vendredi par le Figaro, le préfet de région Jean-François Carenco estime que cette disposition outrepasse les compétences de la collectivité territoriale.

Pour le préfet, l’article contesté ne respecte pas les dispositions du code des collectivités territoriales et du code de l’éducation.

En revanche, pour la présidente de région, Valérie Pécresse (LR), qui souhaite financer ce dispositif, il s’inscrit pleinement dans le cadre des compétences régionales, notamment « en matière de lutte contre le décrochage scolaire ».

« Des outils de diagnostic »

Aux chefs d’établissement, ces tests de dépistage sont présentés comme « des outils de diagnostic » sous couvert du secret médical, dont les résultats seraient transmis uniquement à la famille ou au lycéen s’il est majeur.

« En application de ses compétences en matière de développement sanitaire, de soutien aux politiques d’éducation et de lutte contre le décrochage scolaire, la région est totalement fondée à intervenir pour prévenir les addictions et les pratiques addictives au lycée, action qui figure précisément au croisement de ces trois compétences », écrit la présidente de région en réponse dans un courrier au préfet daté du 20 juillet.

Dans l’entourage de Valérie Pécresse on dénonce « un faux prétexte utilisé par le gouvernement » pour s’opposer à cette disposition et un « déni de réalité » de la part de l’Etat. La présidente de région invite en conclusion le préfet à participer personnellement aux « assises régionales sur le décrochage scolaire, ses causes et ses solutions », qui doivent se tenir à la rentrée au conseil régional.