Paul Manafort, à la convention républicaine de Cleveland (Ohio), le 19 juillet 2016. | CARLO ALLEGRI / REUTERS

L’un des responsables de la campagne de Donald Trump a démissionné, selon des informations du Washington Post le vendredi 19 août. Sur le site de campagne officiel du candidat républicain, un communiqué est venu confirmer dans la foulée la démission de Paul Manafort.

Donald Trump avait annoncé, mercredi 17 août, un remaniement complet de son équipe de campagne. M. Manafort se voyait adjoindre un « directeur exécutif », Stephen Bannon, ainsi qu’une « manageuse de campagne », Kellyanne Conway. Il s’agit du deuxième remaniement de l’équipe de campagne de Donald Trump depuis deux mois. M. Manafort devait conserver son poste mais perdait de fait sa position de chef de cette équipe avec l’arrivée de ces deux nouveaux conseillers dans la direction de la campagne. Sa démission a été confirmée moins de quarante-huit heures après ce remaniement.

Suite à des révélations du New York Times, le 15 août, Paul Manafort s’était retrouvé pris dans une affaire de corruption en Ukraine, impliquant l’ancien président Viktor Ianoukovitch, renversé en 2014.

Selon le New York Times, un carnet manuscrit de comptabilité du parti de l’ancien président ukrainien fait apparaître le nom de Paul Manafort. Le bureau national anticorruption ukrainien a confirmé l’authenticité du document. M. Manafort, qui était alors un proche conseiller de M. Ianoukovitch, aurait été le destinataire, entre 2007 et 2012, de 22 versements atteignant un montant total de 12,7 millions de dollars (11 millions d’euros). Rien ne prouve toutefois que ces sommes aient bien été versées.

Les révélations du New York Times sont apparues lundi comme une déconvenue pour le candidat républicain, qui doit déjà répondre de ses relations d’affaires avec la Russie et de sa cordialité un peu trop affichée pour Vladimir Poutine. Lundi, M. Manafort avait démenti l’existence de paiements clandestins, mais le camp de la candidate démocrate Hillary Clinton s’est empressé de faire le lien entre les affaires opaques du directeur de campagne de Donald Trump et les déclarations bienveillantes de ce dernier vis-à-vis de Vladimir Poutine.