Le parquet turc a lancé des mandats d’arrêt à l’encontre de 84 universitaires, dans 17 provinces du pays, a rapporté vendredi 19 août l’agence de presse Dogan.

Vingt-neuf personnes, principalement de la ville de Konya, dans le centre du pays, ont été placées en garde à vue, pour leurs liens supposés avec Fethullah Gülen, accusé d’être le cerveau du putsch avorté en Turquie.

5 000 fonctionnaires limogés

Après le coup d’Etat raté du 15 juillet les autorités turques ont lancé une purge massive, qui a suscité de vives protestations à l’étranger, pour déloger les sympathisants de la confrérie Gülen dans la fonction publique, l’armée, la magistrature, l’enseignement et l’économie.

Il s’agit pour le pouvoir d’essayer d’assécher les sources de financement des réseaux de Gülen, ennemi numéro un du président turc, Recep Tayyip Erdogan, installé depuis 1999 aux Etats-Unis et dont Ankara réclame avec insistance l’extradition.

Plus de 5 000 fonctionnaires ont été limogés et 80 000 autres suspendus, a annoncé mercredi le premier ministre turc, Binali Yildirim, tandis que 20 000 personnes ont été inculpées et incarcérées.

Les autorités turques ont aussi arrêté 29 inspecteurs de l’agence de régulation du secteur bancaire (BDDK) pour des « inspections illégales », rapportent des médias turcs. D’après la chaîne de télévision NTV, ces inspecteurs sont soupçonnés d’avoir illégalement enquêté sur les comptes de fondations liées à l’Etat ou de personnalités du monde des affaires parfois proches du président Recep Tayyip Erdogan.