Aniuar Geduev (à l’envers) et Hassan Aliazam Yazdanicharati en pleine démonstration de la magie des Jeux. | TOSHIFUMI KITAMURA / AFP

  • C’est aujourd’hui

On peine à le croire, mais dans quarante-huit heures, tout sera fini. Profitons des derniers instants avant que le cirque olympique ne démonte son chapiteau. Avec une finale de « bad’» en entrée avant le plat de résistance d’un après-midi spécial pentathlon moderne, discipline historique des JO, au programme depuis 1912, et qui attend toujours de voir un tricolore sur un podium – une tricolore, c’est fait depuis hier, cf. infra.

Valentin Belaubre est champion du monde en titre, il aura donc une petite idée en tête en ouvrant le bal du penta’, combiné d’escrime, de natation, d’équitation, de course et de tir. A noter que ces deux dernières épreuves se déroulent désormais en même temps, comme un biathlon sans neige et sans skis. On attend avec impatience que le CIO regroupe toutes les épreuves du pentathlon moderne en un seul mouvement. Prenons un instant pour imaginer ce que serait ce pentathlon post-contemporain…

Les risque du pentathlon moderne : le cheval de la Cubaine Leydi Laura Moya échoue de peu à franchir l’obstacle. | EDGARD GARRIDO / REUTERS

Et revenons à nos JO pour trois finales de boxe coup sur coup entre 19 et 20 heures, puis un dilemme à 22 h 30. Mais les vrais sauront faire le bon choix entre la finale du football masculin (Brésil-Allemagne) et celle du tournoi de luttre libre en 125 kg, malheureusement programmées à la même heure. A 3 h 15, par contre, pas de doute, c’est bien vers le tatami du taekwondo que l’on se tourne pour l’ultime match chez les lourds (+ de 80 kg).

A part tout ça, oh, trois fois rien, juste la première finale olympique de l’histoire du handball féminin français, qui va peut-être enfin capter un peu de la lumière qui éclaire les « Experts » depuis une décennie (et ça risque de durer, cf. infra). Les Bleues affrontent l’ogre russe à 20 h 30, et rien n’est impossible – au premier tour, cette affiche a donné 25-24 pour l’ogre.

Un peu plus tôt, à 16 h 30, les basketteuses-braqueuses, alias les brasquetteuses, bref, les Françaises auront remporté la médaille de bronze face aux Serbes, tandis que le sacre des Américaines face aux Espagnoles est prévu à 20 h 30. Et sinon, dernière soirée d’athlétisme avec le 800 m féminin promis à Caster Semenya à 2 h 15, et les relais 4 × 400 messieurs (3 h35) et dames (3 h15), toujours de joyeux bazars.

  • C’était hier

Ça n’a pas pu vous échapper, mais si ça vous a échappé quand même, sachez qu’Estelle Mossely (- de 60 kg) est devenue, le jour de ses 24 ans, et sous les yeux de Tony Yoka, son compagnon, qui combattra pour l’or dimanche, la première boxeuse française championne olympique depuis l’introduction des compétitions féminines, lors des Jeux de Londres, en 2012.

Ça a encore moins pu vous échapper, mais si d’aventure tel est le cas, nous avons le regret de vous annoncer le triste sort qui s’est abattu sur Yohann Diniz lors du 50 km : seulement huitième alors qu’il visait l’or, le marcheur de 38 ans a vécu un de ces calvaires dont il a le secret, et qui semble être une malheureuse tradition pour lui dans les grands rendez-vous.

Toujours autant impossible d’y avoir échappé, mais sait-on jamais : l’équipe de France de handball, au bout d’un match parfait pendant cinquante minutes et catastrophique pendant neuf et demie, puis de nouveau parfait pendant trente secondes, a éliminé l’Allemagne (29-28) grâce à un but sur le buzzer de Narcisse. Troisième finale olympique de suite pour les Bleus, dimanche, face au Danemark, qui a écarté la Pologne sur le même score, mais en prolongation.

Et sinon, le bel argent d’Elodie Clouvel en pentathlon moderne, le non moins bel argent de Haby Niaré en taekwondo, et le neuvième or attendu de Bolt et ses camarades jamaïcains sur 4 × 100 m.

L’un de ces deux sprinters est champion olympique du 4 x 100 m, et l’autre non. | PEDRO UGARTE / AFP

Pour finir, si vous avez tout, tout, tout raté, tout, tout, tout est là :

  • C’est dit
« Un bilan médical a été réalisé avec le médecin de l’équipe de France constatant un coup de chaleur avec déshydratation et des douleurs abdominales basses liées à des troubles digestifs avec selles sanglantes survenues à quatre reprises. »

Dans son communiqué envoyé à la presse, après le calvaire vécu par Yohann Diniz lors du 50 km marche, Adrian Verdugo, l’attaché de presse de la Fédération française d’athlétisme, est entré dans les détails.

« C’est comme si un mec des Maldives battait Usain Bolt sur 100 m. »

Javier Rivas, l’entraîneur de l’Espagnole médaillée d’or en badminton, Carolina Marin, alors que la discipline est traditionnellement la chasse gardée des Asiatiques.

  • C’est vu

La joie de Tony Yoka à la fin du combat de sa compagne, Estelle Mossely, médaillée d’or, fait plaisir à voir :

  • C’est tudo bem

Après Ryan Lochte et son faux braquage, les Australiens et leurs fausses accréditations. Dix athlètes aussies – venus du cyclisme, du rugby à VII, de l’aviron – ont été embarqués vers un poste de police voisin du parc olympique vendredi soir, où ils sont restés plus de sept heures. Leur forfait : avoir falsifié leurs accréditations pour avoir accès à la demi-finale de leurs compatriotes basketteurs face aux Serbes. Les accréditations olympiques faisant office de visa au Brésil, lesdits athlètes risqueraient d’être immédiatement expulsés du pays si elles leur étaient retirées. Et en plus, l’Australie s’est fait désosser par la Serbie (87-61)…

Dilshod Nazarov ne rend pas hommage à Dilma, mais à Dima. | ADRIAN DENNIS / AFP

A part ça, à Dilshod Nazarov, le Tadjikistan éternellement reconnaissant : le lanceur de marteau a remporté vendredi la première médaille d’or de l’histoire de son pays aux Jeux olympiques. Bravo.

Sur ce, Usain Bolt vous souhaite une bonne journée.