Mikkel Hansen et ses camarades sont champions olympiques. | DAMIR SAGOLJ / REUTERS

Les Danois l’ont fait : emmenés par un Mikkel Hansen exceptionnel, ils ont déboulonné les doubles champions olympiques en titre français, battus logiquement sur le score de 28-26 au bout d’une finale de très haut niveau, dimanche à Rio.

C’est le premier échec en finale pour la génération Karabatic sous la direction de Claude Onesta, victorieuse des huit précédentes disputées lors des dix dernières années : trois en Championnat du monde, trois lors de l’Euro et donc deux lors des Jeux olympiques.

Les Scandinaves n’avaient plus battu les Bleus dans une grande compétition depuis le Mondial 2007 (3e place). Ils avaient chuté en demi-finale du Mondial 2009, en finale du Mondial 2011, puis avait surtout été humiliés en finale de « leur » Euro, en 2014 (41-32). Dimanche, dans la Future Arena, ils ont pris l’initiative en attaque en variant le jeu et en s’en remettant à leur star de classe mondiale, Mikkel Hansen (8 buts) qui a pris une revanche sur ses coéquipiers du Paris SG Omeyer, les Karabatic et consorts.

Le gardien Niklas Landin, excellent mais souvent fragile en finale, a lui aussi apporté sa pierre à l’édifice. Il n’a certes réalisé que sept arrêts mais certains à des moments cruciaux de la partie. Dans l’ensemble, la France a manqué d’énergie et de solutions en attaque et a un peu lâché prise défensivement après la belle première période d’Omeyer (9 arrêts).

Nikola Karabatic, le 21 août à Rio | Matthias Schrader / AP

La fin de règne pour Onesta ?

En sept mois, les Bleus ont perdu deux de leurs trois couronnes, en chutant d’abord lors de l’Euro en janvier (5e) puis en finale des Jeux de Rio. Depuis les Jeux de Pékin en 2008, l’équipe de France avait toujours gagné au moins une grande compétition sur deux. Les Bleus défendront leur titre mondial à domicile, lors du Mondial 2017 organisé en France (11-29 janvier).

En 2001, lors du dernier Mondial sur le sol français, les « Costauds » coachés par Daniel Costantini avaient remporté le tournoi, avec dans leurs rangs deux jeunes premiers : Thierry Omeyer et Daniel Narcisse restés, 15 ans après, des éléments indispensables de l’équipe. Le gardien fétiche et l’arrière volant, qui seront âgés de 40 et 37 ans en janvier, comptent bien être de la partie. Pour une fin en apothéose ?

Le sélectionneur Claude Onesta devrait, lui, sauf surprise, achever la grande aventure débutée en 2001 à l’issue de ce 25e Mondial, en passant très certainement la main à Didier Dinart, l’ancien pilier de la défense française, reconverti entraîneur-adjoint.

« Le jour où j’aurai le sentiment d’être devenu plus une gêne qu’une solution, je peux vous assurer que je n’attendrai pas que l’on me pousse dehors. Cela peut être tout à fait au terme de l’aventure olympique... Je pense pouvoir dire en tous cas que cela n’ira pas au-delà du Mondial 2017 », a-t-il récemment déclaré.