La France expérimentera à partir du 1er janvier 2017 l’étiquetage de l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés, une mesure réclamée par les associations de consommateurs et plus récemment par les éleveurs, selon un décret paru dimanche 21 août au Journal officiel.

Ce décret « rend obligatoire l’indication de l’origine du lait ainsi que du lait et des viandes utilisés en tant qu’ingrédients dans les denrées alimentaires préemballées ». L’expérimentation, qui avait reçu le feu vert de la Commission européenne en mars dernier, débutera le 1er janvier prochain et durera deux ans, jusqu’au 31 décembre 2018.

Cette obligation, une première en Europe, vaudra pour les plats contenant une certaine proportion de viande, et les produits laitiers contenant une certaine proportion de lait, mais ce seuil n’a pas encore été fixé avec les acteurs concernés, a précisé le ministère de l’agriculture. L’étiquetage devra préciser :

  • pour la viande : le pays de naissance, d’élevage et d’abattage des animaux ;
  • pour le lait : le pays de collecte, de conditionnement et de transformation.

Une demande des consommateurs et des éleveurs

L’étiquetage des produits transformés est réclamé depuis longtemps par les associations de consommateurs, surtout depuis l’éclatement début 2013 du scandale des lasagnes à la viande de cheval, frauduleusement utilisée à la place de viande de bœuf.

Et avec la crise de l’élevage, ce sont les agriculteurs eux-mêmes qui ont demandé que l’origine soit indiquée sur les étiquettes des produits transformés pour encourager l’achat de viande produite en France. A l’issue de l’expérimentation, un rapport d’évaluation sera transmis à la Commission européenne, « sur la base duquel pourra être envisagée la pérennisation du dispositif », précise le texte.

Les distributeurs ont jusqu’au 31 mars 2017 pour écouler les stocks de plats préparés ne mentionnant pas l’origine des viandes et du lait qu’ils contiennent.