La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pecresse, lors d’une conférence de presse le 21 mars. | THOMAS SAMSON / AFP

La région Ile-de-France, présidée par Valérie Pécresse (Les Républicains), s’est réjouie mardi 23 août de l’avis défavorable de la commission d’enquête publique sur la piétonisation des voies sur berge rive droite à Paris. Elle demande dans un communiqué à la mairie de surseoir à sa décision de réaliser le projet.

« La Région avait alerté sur le fait que cette voie était une infrastructure d’intérêt régional, avec une circulation comparable à celle d’une route nationale et que les effets du report de circulation risquaient d’être très pénalisants en matière de pollution et d’embouteillage, particulièrement sur le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne, dont les axes routiers sont déjà saturés », assure dans un communiqué le Conseil régional qui « se réjouit de voir que le commissaire enquêteur partage ce point de vue ».

La région Ile-de-France demande à la mairie de Paris de suspendre sa décision « en attendant un nouveau projet qui réponde aux inquiétudes des Parisiens et des habitants de la petite et grande couronne ».

« Mauvaise foi de la maire de Paris »

Les élus du groupe Les Républicains au Conseil de Paris ont pour leur part dénoncé « la mauvaise foi de la maire de Paris » après qu’Anne Hidalgo a annoncé qu’elle ne suivrait pas l’avis défavorable de la commission. Dans un communiqué, les élus de droite rappellent qu’elle « s’est opposée à plusieurs reprises à leur demande de mesures de la qualité de l’air sur les voies concernées avant et après fermeture, pour obtenir des résultats précis ».

Déplorant qu’elle « ait rejeté sans même l’étudier le projet alternatif qu’ils avaient proposé », et qui selon eux « favorisait une fermeture progressive des voies sur berges ou des quais hauts, respectueuse des Parisiens, des Franciliens et de leur santé », ils appellent Mme Hidalgo à engager « une vraie concertation sur le devenir des voies sur berges ».

Nathalie Kosciusko-Morizet, la cheffe de file du parti Les Républicains à la mairie de Paris, réclame depuis plusieurs mois un « moratoire » sur la fermeture des voies sur berge. La droite est d’autant plus opposée au projet de fermeture des berges qu’il coïncide avec d’autres chantiers, dont les travaux de canalisation pour la nouvelle Samaritaine, qui nécessiteront la fermeture d’une file de circulation sur le quai François-Mitterrand, celui sur lequel se reporteront les voitures interdites sur les berges.