Les locaux de la commission électorale palestinienne, à Al-Birah, en Cisjordanie, le 17 août. | MOHAMAD TOROKMAN / REUTERS

Deux changements cruciaux, par rapport aux derniers scrutins dans les territoires palestiniens. Le Hamas a annoncé, jeudi 25 août, jour de clôture des candidatures pour les municipales du 8 octobre, qu’il ne présenterait pas de liste à son nom, alors que le Fatah, la formation rivale, inscrivait ses candidats dans la bande de Gaza, tenue par le mouvement islamiste.

« Le Hamas ne participera pas aux élections sous le nom de Hamas ou avec des candidats connus pour être du Hamas », a indiqué Fawzy Barhoum, porte-parole du mouvement à Gaza à l’AFP. Le mouvement islamiste « présentera des listes d’universitaires, de professionnels, d’experts, de personnes reconnues pour leur rôle au sein de l’administration ou dans les relations internationales », a-t-il précisé.

Une étape avant des législatives et une présidentielle

Le dernier scrutin organisé dans les Territoires palestiniens, la Cisjordanie et la bande de Gaza remonte à 2006. Ces législatives avaient été remportées par le Hamas qui, privé de sa victoire électorale, a pris en 2007 le pouvoir par la force dans la bande de Gaza, évinçant le Fatah.

En 2012, des municipales avaient été organisées, mais boycottées par le Hamas qui en avait interdit la tenue dans la bande de Gaza, limitant le scrutin à la seule Cisjordanie, occupée par Israël mais tenue par l’Autorité palestinienne de M. Abbas.

Cette année, les deux partis se sont engagés à respecter les résultats des urnes, et la commission électorale a mobilisé des observateurs pour le scrutin, qui s’annonce néanmoins sous haute tension après l’arrestation par Israël d’un membre du Hamas de haut rang en Cisjordanie.

Les listes des candidats seront publiées le 24 septembre, date du début de la campagne électorale. Ces élections, si elles se déroulent en toute transparence, « devront ensuite être suivies de législatives et d’une présidentielle », rappelle Fayçal Abou Chahla, membre de la direction du Fatah à Gaza. « C’est un début », a-t-il assuré.