Une file de voitures attend devant une station-service, le 15 mai 2000 à Kinshasa, où les pénuries de carburant sont légion. | DESIREY MINKOH / AFP

A la différence de son voisin angolais, qui produit 1,8 million de barils par jour, la République démocratique du Congo, qui compte 67,5 millions d’habitants, fait figure de lilliputien pétrolier avec seulement 22 000 barils par jour, rappelle Jeune Afrique. Le secteur des hydrocarbures peine à se développer. Excepté à Muanda, unique zone d’exploitation de tout le territoire à l’embouchure du fleuve Congo, où l’or noir est roi. Dans cette région, l’exploitation du pétrole date des années 1970. C’est le groupe franco-britannique Perenco, dirigé depuis Londres, qui a repris en 2001 l’activité onshore de Fina, puis, en 2004 et en 2005, les champs offshore de Chevron. Il règne en maître sur la production nationale. Et tout l’arrière-pays de Muanda, jusqu’au Cabinda, est truffé de forages, reliés entre eux par un réseau de pipelines d’une trentaine de kilomètres. La population de Muanda aurait été multipliée par quatre en une décennie du fait de l’exploitation pétrolière. En plus de la zone située à l’embouchure du fleuve Congo, deux autres zones géologiques recèlent un fort potentiel pétrolier : la Cuvette centrale, dans la province de l’Equateur, frontalière avec le Congo-Brazzaville, où travaille notamment le britannique Soco International ; et la région du lac Albert et du lac Edouard, où est implanté Total. Mais les perspectives pétrolières dépendent largement d’un prix du brut plus élevé et aussi du règlement des questions environnementales, particulièrement délicates.