Un char turc à Karkamis, près de la frontière syrienne, le 29 août. | Ismail Coskun / AP

Les forces turques qui interviennent dans le nord de la Syrie et les milices kurdes sur place ont accepté d’arrêter momentanément les hostilités, a annoncé le porte-parole du Centcom, le commandement militaire américain au Moyen-Orient, mardi 30 août. « Ces dernières heures, nous avons reçu l’assurance que toutes les parties impliquées vont arrêter de se tirer dessus et se concentrer sur la menace de l’organisation Etat islamique [EI] », a dit le colonel John Thomas.

« C’est un accord de principe pour au moins les deux prochains jours et nous espérons qu’il va se consolider », a-t-il dit.

Depuis le lancement la semaine dernière d’une opération militaire turque dans le nord de la Syrie, les Etats-Unis cherchent à éviter un embrasement des combats entre les forces turques et les milices kurdes syriennes, deux de leurs alliés cruciaux dans le combat contre l’EI.

Le président américain, Barack Obama, doit rencontrer dimanche son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, pour évoquer la situation en Syrie, en marge d’un sommet du G20 en Chine.

Débarrasser la frontière

« Les Turcs et les Forces démocratiques syriennes (coalition arabo-kurde dominée par les milices kurdes) ont ouvert des canaux de discussion avec nous et entre eux dans le but de limiter les hostilités », a déclaré le colonel Thomas.

Pour Ankara, l’opération « Bouclier de l’Euphrate » vise à débarrasser la frontière aussi bien de l’EI que des milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple kurde), qu’elle considère comme une organisation terroriste. Au début de l’opération, les rebelles syriens soutenus par l’armée turque ont facilement repris la localité syrienne de Djarablos, aux mains des djihadistes. Mais depuis, les frappes de la Turquie, en conflit avec les Kurdes sur son propre territoire, se sont majoritairement portées sur les YPG.

Offensive turque en Syrie : « C’est comme une guerre dans la guerre qui s’ouvre »
Durée : 04:27