Dans une vidéo, Nesrine Kenza s’est filmée sur une plage de Marseille en se baignant en burkini. | AP

Après Cannes, la commune de Fréjus a vu son arrêté anti-burkini suspendu, mardi 30 août, par le tribunal administratif de Toulon, rapporte Nice-Matin.

Fort logiquement depuis la décision du Conseil d’Etat de rejeter l’arrêté pris par Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) contre le port du maillot de bain intégral sur la plage, les décisions municipales similaires sont annulées les unes après les autres par la justice lorsqu’elles sont attaquées. Le comité contre l’islamophobie (CCIF) a ainsi assigné quatre communes qui n’avaient pas retiré leur arrêté après la décision du Conseil d’Etat.

Deux autres villes ayant pris une mesure anti-burkini vont ainsi également voir leur décision contestée en justice, mercredi : Nice, où une trentaine de PV ont été dressés depuis dix jours environ et Menton. Egalement assignée en justice, la commune de Roquebrune-Cap-Martin, une autre station balnéaire de la Côte d’Azur, a, elle, décidé de retirer son arrêté anti-burkini par décision municipale, avant d’avoir à en répondre devant le tribunal.

Mardi, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme avait salué la décision prise par la justice française de mettre un coup d’arrêt à l’interdiction du burkini, estimant que les arrêtés pris contre cette tenue vestimentaire alimentaient la « stigmatisation » des musulmans.

Burkini : l'ONU critique une « interdiction discriminatoire » et « stupide »
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