Visite de groupe sur le campus de l’université Harvard, à Cambridge (Massachusetts). | Elise Amendola / AP

Plus d’un parent sur trois (35 %) envisage que ses enfants étudient à l’étranger, selon un sondage auprès de 6 241 d’entre eux, dans quinze pays développés et émergents, réalisé par Ipsos Mori pour la banque HSBC (1). Toutes nationalités confondues, les quatre pays les plus cités comme destination sont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et le Canada.

Sondage réalisé pour Ipsos Mori dans quinze pays pour le rapport HSBC « Les études à l’étranger ; entre intentions et réalité », publié mercredi 31 août. | D.R.

Le rapport « Les études à l’étranger ; entre intention et réalité », publié mercredi 31 août, table d’ailleurs sur une poursuite rapide de la mondialisation des établissements d’enseignement supérieur. Le nombre d’étudiants internationaux pourrait atteindre 8 millions en 2025 contre 4,5 millions actuellement, selon les prévisions l’Institute of International Education (IIE), partenaire de la publication. Un mouvement qui s’expliquerait « en partie par les bénéfices qu’une expérience à l’étranger apporte aux étudiants : meilleures perspectives d’emploi, ouverture à différentes cultures, apprentissage d’une nouvelle langue », note le rapport.

Les parents des pays émergents d’Asie et du Moyen-Orient sont les plus enclins à envoyer leurs enfants étudier à l’étranger, et en tout premier lieu dans les grandes universités des pays anglophones. A l’inverse, seulement 16 % des parents interrogés en France – comme en Australie – envisagent que leurs enfants fassent des études à l’étranger. Même s’ils sont aussi 31 %, par ailleurs, à songer à un simple voyage à l’étranger pour leurs enfants. Le principal « obstacle majeur » cité est financier : 48 % des parents français redoutent de ne pas avoir assez d’argent pour financer des études à l’étranger et 18 % que leurs enfants n’en aient pas assez dans le pays d’accueil. Et seulement 18 % disent s’inquiéter du « mal du pays ».

Le rapport pointe les différences de coût d’un pays à l’autre : si en Europe continentale (France, Allemagne) le modèle d’accessibilité financière prévaut, dans les pays développés anglophones, les études universitaires coûtent de 20 000 à plus de 30 000 dollars par an (de
17 924 euros à plus de 26 872 euros).

L’Allemagne est la cinquième destination la plus prisée dans ce classement parental international – notamment en raison de la gratuité de son système d’enseignement supérieur –, devant le Japon, sixième. En septième position, la France est notamment bien considérée par les parents chinois (27 % envisagent l’Hexagone comme une « destination privilégiée » d’études pour leurs enfants). Le principal atout de la destination France est la qualité de son enseignement (notée 4,33 sur 5 en moyenne par les parents d’étudiants internationaux interrogés), devant la qualité de vie (4,17 sur 5) et les perspectives professionnelles (4,02 sur 5).

(1) Sondage effectué, dans chaque pays, auprès d’un échantillon représentatif de parents ayant au moins un enfant âgé de 23 ans maximum et présentement (ou prochainement) scolarisé. Les pays concernés par l’étude sont les suivants : Australie, Canada, Chine, Egypte, France, Hongkong, Inde, Indonésie, Malaisie, Mexique, Singapour, Taïwan, Emirats arabes unis, Royaume-Uni et Etats-Unis.