Le Parlement chinois a ratifié samedi 3 septembre l’accord de Paris sur le climat, donnant un coup d’accélérateur en vue de son entrée en vigueur d’ici la fin de l’année. Le projet de loi a été présenté et adopté par le comité permanent de l’Assemblée nationale populaire, lors de la séance de clôture de sa session bimensuelle.

La Chine est le plus gros émetteur de gaz à effet de serre de la planète, avec 24 % du total mondial, devant les Etats-Unis (17,9%), qui devraient à leur tour ratifier l’accord de Paris.

Pour entrer en vigueur, l’accord doit être ratifié par au moins 55 pays représentant 55 % des émissions de gaz à effet de serre. Une fois ce double seuil franchi, le texte s’applique dans un délai de trente jours. Seuls vingt-cinq pays avaient jusqu’ici ratifié l’accord de Paris, et ils représentaient moins de 2 % des émissions mondiales. En début de semaine, la France, qui présidait la COP21, s’est inquiétée du retard pris dans la procédure de ratification de l’accord.

Le 25 août, le quotidien anglophone de Hongkong South China Morning Post a révélé que Pékin et Washington envisageaient de publier une déclaration commune sur leur ratification le 2 septembre, deux jours avant le début du sommet de Hangzhou. Finalement, la Chine a pris de court les Etats-Unis, en annonçant cette signature vingt-quatre heures avant l’ouverture du sommet du G20.

Limiter la hausse de la température moyenne à 1,5°C

Adopté le 12 décembre à l’issue de la COP21, la 21e conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, l’accord de Paris fixe pour objectif de contenir la hausse de la température moyenne de la planète « nettement en dessous de 2°C » par rapport aux niveaux pré-industriels et de s’efforcer de limiter cette augmentation à 1,5°C.

Il jette les bases d’une maîtrise des émissions de gaz à effet de serre à l’origine des dérèglements climatiques en fixant le cadre d’engagements politiques, économiques et financiers et prône une transition énergétique rapide vers des sources plus propres, comme le solaire ou l’éolien.