Boris Johnson (à gauche) et Witold Waszczykowski (à droite), le 3 septembre à Varsovie. | Alik Keplicz / AP

Le chef de la diplomatie polonaise a appelé son homologue britannique Boris Johnson à lutter contre les actes de xénophobie envers ses ressortissants après le meurtre d’un Polonais près de Londres, qui a pris une tournure politique.

« Nous comptons sur le gouvernement britannique et sur toutes les autorités responsables de la sécurité pour prévenir tout acte de xénophobie contre tous les habitants de Grande-Bretagne y compris les Polonais », a déclaré Witold Waszczykowski à l’issue d’une rencontre à Varsovie avec M. Johnson.

« Nous sommes tous d’accord qu’il n’y a absolument pas de place pour la xénophobie dans notre société », a assuré M. Johnson, qui fut le chef de file des partisans de la sortie de son pays de l’Union européenne (UE).

800 000 Polonais outre Manche

Depuis l’adhésion de la Pologne à l’UE, quelque 800 000 Polonais ont émigré outre Manche. Ils forment le plus gros contingent des trois millions de citoyens de l’UE installés au Royaume-Uni, où le polonais est la langue la plus parlée après l’anglais.

La victoire du Brexit au référendum serait à l’origine de nombreux actes racistes en Grande-Bretagne contre des résidents non-Britanniques, parmi lesquels Arek Jozwik, un Polonais de 40 ans qui fut sauvagement attaqué il y une semaine à Harlow, une ville ouvrière au nord-est de Londres.

Six adolescents ont été arrêtés avant d’être remis en liberté conditionnelle après le meurtre survenu dans un quartier mal-famé de la ville. Le motif xénophobe est l’une des pistes poursuivies, a fait savoir la police.