3,7 millions de personnes sont attendus dans les bureaux de vente dimanche 4 septembre. | ANTHONY WALLACE / AFP

Les bureaux de vote de Hong Kong ont ouvert dimanche 4 septembre pour ce qui est considéré comme l’élection la plus importante depuis la rétrocession de l’île à la Chine. Dans leur conquête du Conseil législisatif (LegCo), l’équivalent d’un parlement, les opposants traditionnels, partis attachés à Pékin et le camp prodémocrate, font face à un nouvel adversaire : les indépendantistes nés du « mouvement des parapluies » en 2014, quand des milliers de Hongkongais avaient manifesté pendant de longues semaines afin d’obtenir, sans succès, des concessions du régime continental.

Les 3,7 millions d’électeurs de l’île peuvent aller voter depuis 7h30 du matin, heure locale. Seuls 35 des 70 membres du LegCo seront élus au suffrage universel direct, les autres étant principalement désignés par des groupes socio-professionnels acquis à la Chine continentale.

Crainte d’une emprise de Pékin

Le camp prodémocrate détient actuellement 27 des 70 sièges, ce qui lui assure un droit de véto. Mais selon certains sondages, les indépendantistes pourraient récolter 17% des voix. En perdant leur minorité de blocage, les modérés seraient condamnés à voir Pékin renforcer son emprise sur la ville.

La décision des autorités d’interdire la candidature de cinq partisans de la rupture avec le continent - au motif que militer pour l’indépendance serait illégal - n’a fait que galvaniser les ardeurs.

Beaucoup de Hongkongais ont le sentiment que Pékin se mêle de plus en plus des questions intérieures de l’île. L’affaire des libraires hongkongais « disparus » puis réapparus en Chine cet hiver en a été une illustration.