La communauté chinoise avait déjà manifesté le 21 août à Paris. | BERTRAND GUAY / AFP

Plusieurs milliers de membres de la communauté chinoise ont convergé dimanche 4 septembre à Paris, entre les places de la République et Nation, pour dénoncer le « racisme envers les Asiatiques ». Cette mobilisation intervient après l’agression mortelle, au début du mois d’août à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), d’un des leurs.

Zhang Chaolin, 49 ans, est décédé après avoir été agressé par trois jeunes qui en avaient après le sac de son ami. Une agression qui a suscité un sursaut de mobilisation dans la communauté.

Quasiment tous vêtus d’un tee-shirt blanc, frappé du slogan « sécurité pour tous », les manifestants, regroupés place de la République, brandissaient des drapeaux français et scandaient « sécurité, sécurité, sécurité ».

« Qui sera le prochain ? »

Sur un grand écran était projetée une photo de la victime avec une tache de sang sur laquelle on pouvait lire : « Zhang Chaolin, mort pour rien. Qui sera le prochain ? »

Sun-Lay Tan, de Mitry-Mory (Seine-et-Marne), lanceur d’une pétition sur Change.org rappelle que les manifestants sont là pour réclamer des « mesures fortes pour assurer la sécurité des Asiatiques ».

Parmi la foule figuraient de nombreux élus dont Bruno Julliard, premier adjoint à la mairie de Paris, Stéphane Troussel, président socialiste du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis ou encore la présidente du conseil régional d’Ile-de-France Valérie Pécresse (Les Républicains).

Dénonçant « les préjugés racistes » selon lesquels « les Chinois seraient plus riches », cette dernière a évoqué plus de vidéoprotection et un convention Etat-région qui sera annoncée la semaine prochaine avec le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve.

Près de 2 000 personnes s’étaient déjà rassemblées le 21 août pour exprimer leur ras-le-bol des violences répétées, dont ils se disent victimes. Le lendemain de cette manifestation, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait reçu la famille de Zhang Chaolin. Il avait promis de « renforcer davantage les effectifs de police à Aubervilliers »,« de nouveaux policiers seront affectés après leur sortie d’école en octobre ».