La joie des joueurs du Racing après leur victoire sur Toulouse, le 4 septembre. | FRANCK FIFE / AFP

Le Racing 92 a infligé sa première défaite de la saison à Toulouse (28-14), dépossédé de surcroît de son fauteuil de leader, dimanche 4 septembre à Colombes, dans un match engagé mais longtemps fermé, en clôture de la 3e journée de Top 14.

L’essentiel est assuré pour les champions de France en titre, qui se replacent dans le peloton de tête après cette deuxième victoire de suite. Mais ils sont encore en rodage, notamment en mêlée fermée, où ils ont été dominés par des Toulousains qui avaient pourtant débuté avec le pilier Gurthro Steenkamp et le talonneur Leonardo Ghiraldini sur le banc.

Toulouse préserve des cadres

Richie Gray et Sébastien Bézy étaient aussi remplaçants, alors que Thierry Dusautoir et Florian Fritz avaient été préservés, signe qu’Ugo Mola accordait sans doute plus d’importance, après avoir fait le plein à domicile lors des deux premières journées (contre Montpellier et Bordeaux-Bègles), à la prochaine réception de Toulon qu’à ce match.

Il s’agissait pourtant d’une sorte de revanche du barrage -- également fermé -- remporté par les Franciliens dans ce même stade Yves-du-Manoir le 11 juin (21-16), qui avait laissé une « frustration » aux Toulousains. Cela s’est vu, tant ils se sont montrés féroces dans les rucks, gênant considérablement le Racing 92 dans ses libérations.

Alors, le champion de France s’en est longtemps remis à la botte de son ouvreur vedette Dan Carter (13 points) et à une de leurs armes favorites : le groupé-pénétrant. Les Ciel et Blanc ont ainsi créé le premier écart (13-3) après un essai de pénalité à la suite d’un ballon porté qui, après avoir avancé sur 20 mètres, a été stoppé irrégulièrement à un mètre de la ligne par Dorian Aldegheri (27e), sanctionné d’un carton jaune.

Programme copieux pour le Racing

Mais paradoxalement, ils n’ont pas profité de cette supériorité numérique, puisque Toulouse leur a infligé un 6 à 0 pour revenir au score à la mi-temps (13-9 pour le Racing 92). Ils ont dû attendre les vingt dernières minutes et une percée solitaire de Maxime Machenaud, relayé au ras d’un regroupement par Bernard Le Roux (62e), pour définitivement distancer les Rouge et Noir (23-9).

Ceux-ci, qui ont encaissé trois essais, soit trois de plus que lors des deux premiers matches, pourront regretter les neuf points laissés en route au pied par leur demi de mêlée Samuel Marques, alors qu’ils tenaient le score. Pour le Racing 92, il y a encore du travail avant un programme copieux, puisqu’ils iront à Clermont, pour une autre revanche (la demi-finale gagnée en juin par les Franciliens) avant de recevoir Toulon puis d’aller à Castres.