En tirant trois missiles balistiques dans la nuit de lundi à mardi 6 septembre au large de sa côte est, la Corée du Nord a procédé à une nouvelle démonstration de force deux semaines après le lancement d’un projectile par un sous-marin nord-coréen. Les missiles ont été tirés vers 3 heures GMT du comté de Hwangju, dans l’ouest de la Corée du Nord, et se sont abîmés en mer du Japon, a déclaré un porte-parole du ministère de la défense sud-coréen. Le type d’engins lancés n’est pas encore connu, car les tirs sont en cours d’analyse, a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis ont condamné ces tirs de missiles et entendent répondre par une initiative diplomatique contre Pyongyang, a indiqué un responsable de l’administration américaine. « Les dangereux lancements de missiles aujourd’hui par la Corée du Nord représentent des menaces pour l’aviation civile et le commerce maritime dans la région », a déclaré ce responsable en marge du sommet du G20 à Hangzhou, dans l’est de la Chine.

Vingt missiles de puis le début de l’année

La Corée du Nord a lancé près de vingt missiles depuis le début de l’année. Pyongyang a également procédé en janvier à son quatrième essai nucléaire, suivi en février par un tir de fusée. La dernière fois, il s’agissait d’un missile tiré le 24 août à partir d’un sous-marin – tir dit SLBM. L’engin avait parcouru un demi-millier de kilomètres en direction du Japon, ce qui constituait pour les experts une nette avancée dans les programmes balistiques nord-coréens.

Une véritable capacité SLBM ferait monter d’un cran la menace nucléaire nord-coréenne, en ce que Pyongyang pourrait porter sa dissuasion bien au-delà de la péninsule Coréenne. Le Conseil de sécurité de l’ONU avait fermement condamné ce tir. Les résolutions de l’ONU interdisent à la Corée du Nord tout programme nucléaire ou balistique.

Le tir de lundi survient quelques heures à peine après une rencontre entre la présidente sud-coréenne Park Geun-hye et le président chinois Xi Jinping en marge du sommet du G20 en Chine.

La Chine est le principal allié de Pyongyang, qu’elle porte à bout de bras économiquement, mais les relations se sont tendues récemment à cause du programme nucléaire et balistique nord-coréen.