Le répit numérique aura été de courte durée au Gabon. Selon l’entreprise américaine Dyn Research, spécialisée dans la gestion du traffic Internet, le pays d’Afrique centrale connaît une nouvelle coupure totale de ses connexions après leur rétablissement partiel lundi 5 septembre.

Une restauration qui aura donc tenu un peu plus de treize heures, de 4 h 30 du matin à 17 h 17 l’après-midi (heures locales). Les Gabonais pouvaient ainsi de nouveau utiliser Internet après avoir traversé un blackout numérique de plusieurs jours après l’annonce de la réélection contestée du président Ali Bongo Ondimba. L’accès aux réseaux sociaux restait quant à lui impossible, selon l’AFP.

Aucune explication officielle n’a été fournie sur les raisons de cette coupure, ni par les opérateurs téléphoniques ni par les autorités.

L’information, une denrée rare depuis l’élection

La proclamation des résultats officiels provisoires de l’élection gabonaise mercredi 27 août, donnant Ali Bongo Ondimba vainqueur, avait été suivie d’émeutes et de pillages dans la capitale Libreville et dans plusieurs villes de province. Des violences ont fait au moins six morts et entraînées l’arrestation d’au moins un millier de personnes.

Au-delà d’Internet, l’information est devenue une denrée rare au Gabon. Le gouvernement garde le silence depuis plusieurs jours. Ainsi, même le journal L’Union, très favorable au pouvoir, n’est pas paru depuis mercredi.