Arnaud Montebourg en août 2016. | PATRICK KOVARIK / AFP

Candidat à la présidentielle de 2017, Arnaud Montebourg (Parti socialiste, PS) détaille dans Les Echos du mercredi 7 septembre ses propositions économiques pour le pays. Il exprime notamment son souhait d’« une baisse des impôts » de 10 milliards d’euros et d’une relance « de l’investissement par les infrastructures » de 20 milliards d’euros. A quoi ressembleraient les cent premiers jours à l’Elysée de l’ancien ministre du redressement productif ?

« A lancer des transformations structurelles pour organiser le redécollage économique. Une baisse des impôts, de 10 milliards d’euros sur tous les leviers impôt sur le revenu, CSG [contribution sociale généralisée], impôts locaux… – pour les classes moyennes et populaires victimes de l’austérité fiscale. Ensuite, une mesure de relance de l’investissement par les infrastructures transports, haut débit – à hauteur de 20 milliards d’euros. »

Investir dans la croissance

Le socialiste assure également que le plein-emploi est possible. « Avec ces 30 milliards, on obtient 2 points de croissance en plus à horizon de cinq ans, 500 000 chômeurs de moins, une dette qui diminue de 10 points et un déficit budgétaire stable », fait-il valoir. « Investir ainsi dans la croissance, c’est mon projet pour approcher le plein-emploi, dans un cadrage macroéconomique rigoureux permettant de diminuer la dette en même temps que le chômage », assure-t-il.

L’ancien ministre plaide aussi pour une libération du crédit : « Je propose une banque d’encouragement au risque, pour faire ce que la BPI [banque publique d’investissement] ne fait qu’au compte-gouttes : le cautionnement du crédit et la mutualisation du crédit. »

« Pour relancer l’économie, nous allons également drainer de 10 à 20 % de l’épargne de l’assurance-vie vers l’investissement des PME et investir massivement – 100 milliards sur cinq ans – dans les économies d’énergie sur les bâtiments publics et privés », fait valoir l’ancien apôtre de la « démondialisation ».

Une relance européenne

Au niveau de l’Union européenne, il prône « un plan de relance massif dans toutes les économies en même temps » et met en garde : « Si nous échouons à la transformer radicalement, c’est la porte ouverte à [Marine] Le Pen. »

L’ancien député de Saône-et-Loire continue d’entretenir le flou sur sa participation éventuelle à une primaire à gauche et qualifie à deux reprises d’« échec » le quinquennat de François Hollande.

Il répète que l’ancien ministre de l’économie, Emmanuel Macron, a été « courageux » en quittant un gouvernement dont il désapprouvait les choix – ce qu’il estime avoir lui aussi fait –, mais juge que « le renoncement de François Hollande, c’est aussi le sien » notamment avec « l’excès de laisser-faire qu’il a incarné à Bercy ».

Arnaud Montebourg : du non-candidat au candidat déclaré
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