Des étudiants en première année se font bizuter, le 09 septembre 2010 à Lyon | JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Porter un déguisement ridicule au milieu d’une place publique ou se retrouver au sol avec de la farine ou des œufs dans les cheveux, devoir faire une chaîne de vêtements ou rester debout pendant des heures en se faisant hurler dessus, déguster un petit verre entre nouveaux camarades ou être obligé de boire « cul sec » cette bouteille scotchée à votre main… Accepter un peu d’autodérision ou se faire tout bonnement humilier : à partir de quand la semaine, la soirée ou le week-end d’intégration, dépasse les bornes du bizutage ?

Pas facile de se faire une idée et de savoir dire stop lorsqu’on doit se faire une place dans une nouvelle formation, une nouvelle promotion. Depuis 1998 et la loi condamnant le bizutage dans les écoles ou universités françaises, « celui-ci a diminué, mais persiste », commente Marie-France Henry, présidente du Comité national contre le bizutage (CNCB), qui accompagne les victimes. Alors qu’ont débuté les premiers événements d’intégration, voici un « vrai/faux » des idées reçues sur le bizutage, réalisé avec le CNCB et son avocate, Valérie Bloch. Histoire de réviser ce que dit le droit en la matière, ce qui est autorisé, condamnable, et les sanctions encourues…