Mattel, Viacom et JumpStart vont payer 835 000 dollars dans le cadre d’un accord avec le procureur de New York. | STAN HONDA / AFP

« La loi fédérale exige que le regard inquisiteur des publicitaires épargne les enfants. (...) Certaines de nos plus grandes entreprises ont échoué à protéger les enfants. » Dans un communiqué publié mardi 13 septembre, le procureur général de New York, Eric Schneiderman, révèle que plusieurs sites des groupes Hasbro, Mattel, Viacom et JumpStart ont permis le pistage du comportement des enfants en ligne et donc la collecte de leurs données personnelles.

Après deux ans d’enquête, le bureau du procureur a découvert que certains sites des marques de ces groupes (parmi lesquels ceux de Barbie, Mon Petit Poney, Nerf ou encore Nickelodeon) permettaient à des annonceurs de pister leurs visiteurs, pour mieux afficher de la publicité ciblée. Une pratique courante sur le Web, mais illégale pour les sites destinés aux enfants de moins de 13 ans aux Etats-Unis, selon la Children’s Online Privacy Protection Rule (COPPA).

835 000 dollars

Ces entreprises ont finalement conclu un accord avec le procureur général. Trois d’entre elles (Mattel, Viacom et JumpStart) paieront collectivement 835 000 dollars, et les quatre s’engagent à prendre les mesures nécessaires pour se mettre en conformité avec la COPPA. Elles promettent ainsi de vérifier que les plates-formes de publicité avec lesquelles elles travailleront respectent bien la loi.

Comme aux Etats-Unis, la collecte de données personnelles d’enfants de moins de 13 ans est interdite en France sans le consentement préalable des parents. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) rappelle qu’aujourd’hui, les sites Internet doivent informer tous leurs utilisateurs « et recueillir leur consentement avant le dépôt sur leur ordinateur de (...) traceurs à finalité publicitaire ».