Marine Le Pen à Brachay le 3 septembre. | FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

Ne les appelez pas universités d’été. Les samedi 17 et dimanche 18 septembre auront lieu les « Estivales de Marine Le Pen » à Fréjus (Var), rebaptisées ainsi pour bien montrer que la marque du Front national (FN) disparaît, comme à chaque présidentielle, le temps de la campagne. Ce rendez-vous sera l’occasion pour la patronne du FN de poser le ton de sa campagne et d’introniser son nouveau bras droit.

  • Prendre de la hauteur

Marine Le Pen devrait continuer à jouer sur une volonté de prendre de la hauteur face aux déchirements des autres partis politiques. La présidente du FN cherche aussi à adoucir son discours, notamment sur l’islam. Interrogée dimanche 11 septembre sur TF1 pour savoir si cette religion est à ses yeux « compatible » avec la République, la présidente du FN a répondu : « Moi, je crois que oui. Un islam tel que nous l’avons connu, laïcisé par les Lumières comme les autres religions. » Et d’ajouter : « Je ne lutte pas contre l’islam, je ne lutte pas contre une religion (…). Moi, je lutte contre le fondamentalisme islamiste. »

Ces « Estivales » seront aussi le moment de lancer le slogan de sa campagne, qui s’inscrit dans la droite lignée de sa stratégie politique : « La France apaisée. »

  • David Rachline comme directeur de campagne

La patronne du FN devrait profiter de ce rendez-vous pour entériner le choix du sénateur et maire FN de la ville, David Rachline, comme directeur de campagne présidentielle. La députée européenne compte sur celui qu’elle qualifie de « roseau », car il n’est « pas sensible aux pressions », pour animer et tenir les troupes en vue de la présidentielle.

La mission est dans les cordes du Varois, qu’une petite quinzaine d’années de militantisme ont rompu aux jeux d’appareil.

  • Médiapart et « Quotidien » pas les bienvenus

Le site Mediapart et la nouvelle émission de Yann Barthès, « Quotidien » (TMC), se sont vu refuser leur demande d’accréditation par le FN. Le refus de la présence de journalistes de ces deux médias aux événements organisés par le Front national est récurrent.

Le Front national reproche notamment à Mediapart de ne pas avoir invité Marine Le Pen dans le cadre d’une série d’entretiens qu’il a menés avec certains des candidats à la présidentielle de 2012, mais aussi plus généralement un traitement jugé partial de l’actualité du parti. Mediapart se défend en faisant valoir qu’il réalise régulièrement des articles et des enquêtes sur divers aspects relatifs au FN.

Concernant « Quotidien », la nouvelle émission de Yann Barthès sur TMC et TF1, Marine Le Pen a ostensiblement refusé de répondre à ses reporters, selon des images diffusées lundi.