Attendues vendredi 17 septembre au soir, les consultations des Nations unies (ONU) sur la Syrie ont été annulées à la dernière minute. « A la demande des Etats-Unis et de la Russie, la présidence du Conseil de sécurité a annulé les consultations », a précisé la mission de la Nouvelle-Zélande qui préside le Conseil en septembre.

Les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil devaient se réunir à huis clos pour examiner l’opportunité de soutenir l’accord américano-russe sur la Syrie. Les ambassadeurs américain et russe devaient présenter à leurs partenaires les détails de l’accord, qui n’ont pas encore été rendus publics.

L’accord prévoit une trêve, instaurée lundi mais chahutée depuis, qui devait permettre de livrer nourriture et médicaments aux localités syriennes assiégées, à commencer par les quartiers rebelles de la cité septentrionale d’Alep, principal front du conflit.

Si cette trêve tient assez longtemps, Moscou et Washington doivent aussi amorcer une coopération militaire, en particulier se coordonner pour cibler les groupes djihadistes.

L’aide humanitaire bloquée

Conclu le 9 septembre, l’accord vise à favoriser une solution au conflit qui a fait plus de 300 000 morts en plus de cinq ans. Mais la trêve a connu vendredi ses plus sérieux accrocs, les livraisons d’aide humanitaire n’ont pas encore pu commencer et les relations se sont tendues entre Américains et Russes.

Faute de garanties de sécurité, des camions remplis de nourriture et de médicaments pour les habitants d’Alep-Est sont toujours bloqués dans une zone tampon entre les frontières turque et syrienne.

La Russie fait pression pour que l’ONU apporte son soutien à cet accord en adoptant une résolution lors d’une réunion ministérielle du Conseil prévue mercredi, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Mais d’autres membres du Conseil, dont la France, veulent au préalable en connaître davantage de détails.