Le maire de Berlin, Michael Müller, devrait être reconduit dans ses fonctions à la suite de la victoiire de son parti, le SPD, aux élections régionales. | ODD ANDERSEN / AFP

Les élections se suivent et se ressemblent pour la CDU. Deux semaines après avoir été défait dans le fief d’Angela Merkel, le parti conservateur a enregistré dimanche 18 septembre le pire résultat de son histoire pour des élections régionales à Berlin, selon les premiers sondages de sortie des urnes. En recueillant 18 % des suffrages, soit une baisse de plus de cinq points par rapport au dernier scrutin de 2011, la CDU se classe en deuxième position d’un scrutin remporté par les sociaux-démocrates du SPD, qui essuient aussi de fortes pertes par rapport à 2011.

La CDU est talonnée à Berlin par le parti de gauche radicale, Die Linke, qui avec 16 % des scrutins, observe une forte progression et pourrait faire son retour dans la majorité. Le maire actuel de la capitale, Michael Müller (SPD) devrait être reconduit dans ses fonctions, et il a indiqué lors de la campagne vouloir former une coalition de gauche avec les écologistes, crédités dans les sondages sortie des urnes de 16,5% des voix, et Die Linke.

La droite populiste entre au parlement

Le mouvement de droite populiste Alternative pour l’Allemagne (AfD), fer de lance de l’opposition à la politique d’ouverture aux réfugiés d’Angela Merkel dans le pays, fait lui son entrée dans le parlement local avec entre 11,5 et 13 % des voix, selon les sondages, mais sa percée est moins importante que le prévoyaient les sondages.

Créé en 2013, le mouvement intègre un dixième parlement régional sur les 16 Länder que compte l’Allemagne fédérale.

Ce revers électoral va très probablement obliger les conservateurs à quitter le gouvernement local de la capitale allemande dont ils faisaient partie jusqu’ici avec les sociaux-démocrates. Ce second camouflet électoral en l’espace de deux semaines pour la CDU était attendu en raison du malaise grandissant ressenti par une partie de la population allemande à face à sa politique d’accueil des réfugiés.