Un policier en arme à Times Square, à New York, lundi 19 septembre, après un week-end marqué par les attaques ou tentatives d’attaque à l’explosif ou à l’arme blanche. | JOHN MOORE / AFP

Après un week-end marqué par une série d’attaques ou de tentatives d’attaques à l’explosif, à New York et dans le New Jersey, ainsi qu’une attaque à l’arme blanche dans le Minnesota, les questions de terrorisme et de sécurité nationale reviennent sur le devant de la scène, remplaçant les sujets relatifs à la naissance de Barack Obama ou la santé de Hillary Clinton.

Trump propose des mesures radicales

Lundi 19 septembre, sur Fox News, Donald Trump a joué sur les angoisses. Il a accusé l’islamisme radical d’être derrière les attentats du week-end et appelé à des actions fortes. Il a martelé un de ses arguments de campagne favoris, visant les réfugiés et les migrants : « Nous avons été faibles, notre pays a été faible. Nous avons laissé entrer des dizaines de milliers de personnes. » Il a appelé au « profilage » de ces réfugiés et migrants, quelle que soit leur origine, prenant Israël pour exemple.

Donald Trump s’est félicité d’avoir été le premier à parler d’une « bombe », à propos de l’explosion qui s’est produite dans le quartier de Chelsea, à New York. | MIKE SEGAR / REUTERS

Il s’est surtout félicité d’avoir été le premier à parler d’une « bombe », à propos de l’explosion qui s’est produite dans le quartier de Chelsea, à New York. Samedi soir, avant même les premières conclusions de l’enquête, il avait lancé à ses partisans, rassemblés à Colorado Springs : « Juste avant que je descende de l’avion, une bombe a explosé à New York, et personne ne sait exactement ce qui se passe, mais quelle époque – il va falloir qu’on devienne plus sévères. Nous allons devenir plus sévères, plus intelligents et plus vigilants. »

Jason Miller, un porte-parole de Donald Trump a aussi critiqué Barack Obama, accusant la Maison Blanche de minimiser la menace que représente l’Etat islamique pour les Etats-Unis.

Hillary Clinton affiche sa détermination

De son côté, Hillary Clinton a pris les accents d’une présidente : « La menace est réelle, mais notre détermination l’est aussi. Les Américains ne se déroberont pas », a-t-elle lancé. Elle a mis en avant son expérience dans la lutte contre le terrorisme.

« Je veux dire aux Américains, soyons vigilants, n’ayons pas peur. Nous avons affronté des menaces dans le passé. Je sais que nous ferons face à ce nouveau danger avec le même courage et la même vigilance. Nous avons choisi la détermination, pas la peur », a-t-elle déclaré. Elle a aussi insisté sur la nécessité de « travailler de manière rapprochée avec nos alliés et partenaires » dans la lutte antiterroriste.

Elle a rappelé qu’elle a « été associée à des décisions difficiles » visant à éliminer les terroristes. Elle a insisté sur son « plan global contre la nature évolutive de cette menace ». Elle a dénoncé la « démagogie » de son adversaire qui, selon elle, fournit des arguments aux terroristes.

Hillary Clinton a rappelé qu’elle a « été associée à des décisions difficiles » visant à éliminer les terroristes. | CARLOS BARRIA / REUTERS

Elle compte sur l’Assemblée générale des Nations unies pour valoriser son quart de siècle d’expérience politique. Lundi, elle devait rencontrer les présidents égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et ukrainien Petro Porochenko, ainsi que le premier ministre japonais Shinzo Abe. Donald Trump devrait, lui aussi, contacter le président égyptien, même si rien n’a été confirmé.