Un soldat du régime syrien dans un quartier historique d’Alep, le 16 septembre. | YOUSSEF KARWASHAN / AFP

La prolongation de la trêve en Syrie semble lointaine. L’armée syrienne a déclaré lundi 19 septembre la fin du cessez-le-feu en Syrie, négocié à Genève par les Etats-Unis et la Russie, qui arrivait à échéance dans la soirée.

Le régime accuse les groupes rebelles de « n’avoir pas respecté une seule disposition » de l’accord. La trêve « devait être une réelle opportunité d’arrêter l’effusion de sang, mais les groupes armés terroristes ont méprisé cet accord », poursuit l’armée.

Le week-end a été marqué par de vives tensions entre le régime, les Etats-Unis et la Russie, ainsi que par des tirs à Alep et à Damas. Lundi, le président syrien Bachar al-Assad a accusé Washington d’avoir commis une « agression flagrante », après le bombardement de positions syriennes à Deir ez-Zor par des avions américains de la coalition, qui croyaient viser l’Etat islamique.

Ayrault a appelé à préserver l’accord

« Compte tenu du fait que les rebelles ne respectent pas le régime de cessez-le-feu, son respect unilatéral par les forces gouvernementales syriennes n’a pas de sens », a estimé en début d’après-midi le général de l’armée russe Sergueï Roudskoï. « Nous n’avons pas eu sept jours de calme et d’acheminement d’aide humanitaire », comme prévu par l’accord du 9 septembre, a de son côté regretté le secrétaire d’Etat américain, John Kerry.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, a lui appelé à préserver un accord « particulièrement fragile ». « Il doit conserver une lueur d’espoir, il est la seule base sur laquelle la communauté internationale peut s’appuyer », a déclaré le ministre des affaires étrangères depuis New York. « Au nom de la France, je proposerai que soit mis en place un mécanisme efficace de surveillance [de la trêve] », a-t-il ajouté.