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Presque un an après le déclenchement du « dieselgate », serait-ce une réhabilitation de Volkswagen ? Selon Transport & Environment, ONG basée à Bruxelles et spécialisée dans l’étude des émissions polluantes des voitures, le groupe allemand serait – en conditions réelles de conduite – le moins polluant de tous les constructeurs roulant sur le Vieux Continent.

Transport & Environment a compilé des données portant sur 230 modèles diesel issues des commissions d’enquête constituées fin 2015, en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne, après l’éclatement du scandale Volkswagen (le 20 septembre, le géant automobile admettait avoir eu recours à un logiciel truqueur pour manipuler les tests de mesure d’émission de gaz polluants).

Les cancres sont Opel, Renault-Nissan, Fiat et Suzuki

Et, surprise ! Il ressort de l’étude qu’en matière d’émissions d’oxydes d’azote (les NOx, gaz très toxiques rejetés surtout par les moteurs diesel), les quatre marques du groupe Volkswagen étudiées sont les moins mauvaises de tout le panel.

Sur ces modèles ayant reçu l’homologation euro-6, c’est-à-dire les plus récents, les Audi, Seat, Skoda et Volkswagen évaluées émettent sur route, au pire, deux à trois fois plus que la norme autorisée.

À l’autre bout du graphique, les cancres sont Opel, Renault-Nissan, Fiat et Suzuki. Leurs modèles les moins performants rejettent dix fois, voire quatorze ou quinze fois plus de NOx dans la nature que ne leur permet en théorie la réglementation.

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29 millions de véhicules diesel « sales » circulent dans l’Union européenne

Selon Transport & Environment, environ 29 millions de véhicules équipés de moteurs diesel circulant dans l’Union européenne sont des véhicules sales, émettant beaucoup plus de gaz polluants que la limite autorisée. Avec 5,5 millions de véhicules de ce type circulant sur ses routes, la France occupe la première position, devant l’Allemagne (5,3) et le Royaume-Uni.