Le président Obama, à la tribune de l’ONU. | Drew Angerer / AFP

S’exprimant à la tribune de l’organisation des nations unies (ONU), le jour de l’ouverture de l’Assemblée générale, le président américain Barack Obama a appelé mardi 20 septembre les Etats, « en particulier [des] pays riches » à « faire plus pour aider » les réfugiés. « Nous devons nous imaginer ce que cela serait si cela arrivait à nos familles, à nos enfants », a-t-il ajouté, appelant à « aller de l’avant, même quand c’est difficile d’un point de vue politique ».

Plus de 300 000 migrants et réfugiés ont traversé la Méditerranée pour rejoindre l’Europe en 2016, et le nombre de morts dans des naufrages pourrait atteindre un record cette année, s’ils se poursuivent au rythme actuel, a assuré le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés.

En pleine crise diplomatique sur le conflit syrien, qui est un des principaux facteurs de la crise des réfugiés, et alors que le cessez-le-feu qui s’est achevé lundi soir a été émaillé de violences, le chef d’Etat a appelé à poursuivre « le difficile travail de la diplomatie ».

Urgence à appliquer les accords de Paris

« Le cessez-le-feu n’est pas mort », a déclaré plus tôt dans l’après-midi le secrétaire d’Etat John Kerry. Les Etats-Unis et la Russie ont présidé à New York une réunion internationale cruciale sur la Syrie pour tenter de sauver ce qui reste du processus diplomatique sur le conflit.

Moins d’un an après la signature des accords de Paris sur le climat lors de la COP21, le président Obama a également estimé qu’il était « urgent » que celui-ci entre en application. « Il doit y avoir un sens de l’urgence dans la mise en œuvre de l’accord et dans l’aide aux pays les plus pauvres pour qu’ils aillent au-delà des forces d’énergie destructives », a-t-il déclaré à la tribune.

« Si nous n’agissons pas vigoureusement, nous aurons à payer le prix de migrations massives, de villes submergées, de personnes déplacées, de réserves alimentaires qui fondent et de conflits générés par le désespoir. »