Démonstration de l’Oculus Rift, à Berlin, le 2 septembre. | STEFANIE LOOS / REUTERS

Déjà disponible en précommande, le casque de réalité virtuelle (VR) Oculus Rift est proposé à la vente de détail en France depuis le 20 septembre auprès de la Fnac et sur Amazon.fr. Soit plus de deux ans après l’annonce du rachat de la société fondée en 2012 par un jeune californien de 17 ans, Palmer Luckey, qui avait réussi à rassembler 2,4 millions de dollars sur Kickstater pour lancer le projet.

Au moment de l’acquisition d’Oculus VR, Mark Zuckerberg promettait que ce nouvel accessoire offrirait « des expériences complètement nouvelles », d’abord avec des « jeux immersifs », puis dans un deuxième temps dans d’autres directions, comme d’assister à un match ou à un cours avec un professeur en face de soi.

Sur la FNAC comme sur Amazon, l’Oculus Rift est vendu dans un coffret au prix de 599 euros. Avant de faire l’acquisition de ce produit, les intéressés pourront faire un test de leur matériel pour s’assurer que celui-ci est compatible, sachant que les ressources exigées par la réalité virtuelle réduisent drastiquement le nombre d’ordinateurs en capacité de tenir la charge.

Une concurrence sévère

La sortie pour le grand public d’Oculus Rift, saluée pour ses qualités techniques, a aussi été précédée par un certain nombre de critiques, dont l’absence de contrôleurs intégrés qui permettent une expérience réellement immersive. Oculus VR promet de remédier à cela d’ici la fin de l’année. Autre inquiétude : la richesse du catalogue de l’Oculus Store jugée pour l’instant réduite par la presse spécialisée.

L’Oculus Rift doit aussi affronter une concurrence sévère. Après le HTC Vive proposé au prix de 949 euros, le géant Sony débarque le 13 octobre avec un produit à moins de 400 euros, à destination des consoles PS4.

La FNAC entend, en tout cas, miser sur l’Oculus et la réalité virtuelle en vue de la période des achats de Noël. Pour un produit avec lequel le public n’est « pas familier », le distributeur français a programmé une opération de test assez inédite dans ses magasins. Consulté sur les perspectives de ce segment, François Klipfel, directeur général adjoint du cabinet d’audit marketing GFK, évoque « des marchés qui vont se développer très très vite », tout en convenant que, vu les prix pratiqués, « on doit seulement s’attendre à un marché de masse d’ici deux ou trois ans ».