Pour trouver les méthodes qui vous conviennent à la fac, mieux vaut tester plusieurs façons de travailler en début de cursus. REUTERS/Susana Vera | SUSANA VERA / REUTERS

Quand on fait ses premiers pas à l’université, doit-on plutôt travailler seul ou en groupe, chez soi, à la bibliothèque ou dans un café ? « Peu ­importe. L’essentiel est de bien se connaître pour trouver les méthodes de travail qui nous conviennent », répond Christine Lafond, fondatrice du réseau de consultants Jeunes Orientation Coaching. Et mieux vaut tester plusieurs façons de travailler en début de cursus. « Certains n’arrivent à travailler que dans l’urgence. Pourquoi ne pas avancer les échéances sur son calendrier pour se laisser plus de marge de manœuvre ? », suggère la consultante.

Gwenaël Millot, 18 ans, a adopté cette organisation. Le jeune homme entre en troisième année de licence économie, gestion et anglais à l’université de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise). En dehors de ses vingt heures de cours par semaine, il s’entraîne au triathlon de haut niveau. Pour ne pas perdre le fil de ses cours, il a pris l’habitude de se fixer des échéances en milieu du semestre. « Je ­révise tous mes cours à ce ­moment-là pour voir où j’en suis. Si je sens que j’ai des lacunes dans une matière, j’ai le temps de réajuster », dit-il.

Autre astuce pour mieux préparer ses examens : se renseigner dès le départ sur les modalités des partiels de fin de semestre. Est-ce un QCM, une dissertation, un commentaire ? En combien de temps vais-je devoir le faire ? Et, surtout, comment vais-je pouvoir m’y ­ entraîner ? Arthur Messi ­insiste beaucoup sur ce point auprès des élèves qu’il encadre lors des séances de tutorat d’histoire de l’université Paris-Sorbonne. « L’entraînement fait la différence. Il faut pratiquer un exposé devant un groupe, faire des plans de dissertations ou de commentaires. Répéter ces exercices permet de prendre confiance en soi »,souligne ce jeune homme de 24 ans, qui aimerait devenir enseignant.

Travailler en groupe

Lors de sa première année en ­bilicence anglais-histoire, il y a quatre ans, Romane Suire a bénéficié de ces séances de tutorat d’une heure et demie par ­semaine, accessibles gratuitement pour les étudiants de l’université Paris-Sorbonne. « Je me sentais perdue, je ne connaissais ni Paris ni le fonctionnement de l’université. Je ne savais pas ce que les professeurs attendaient de moi », se souvient la jeune femme de 22 ans. Désormais, c’est elle qui aide des étudiants à passer en deuxième année : « Je leur donne des conseils pour rédiger leurs dissertations, je leur apprends à faire un planning de révisions, des ­fiches de définitions, de vocabulaire, de dates… Des astuces qui ont fonctionné pour moi. »

Elle leur conseille aussi de travailler en groupe. « S’interroger l’un l’autre permet d’avoir des ­visions différentes et souvent complémentaires d’un sujet. A condition, bien sûr, d’avoir travaillé seul en amont pour acquérir les connaissances de base. »

S’appuyer sur des ­camarades qui rencontrent les ­mêmes difficultés aide aussi à dédramatiser. « L’environnement peut être très anxiogène quand on arrive à l’université », souligne Arthur Messi. Il rappelle des règles de base : assiduité, travail régulier, concentration en cours et relecture ensuite. Mais, par-dessus tout, insiste le tuteur, « il est primordial de se ­ détendre ».