Des combattants prorégime dans le sud d’Alep, le 21 septembre. | GEORGE OURFALIAN / AFP

De violents bombardements ont de nouveau frappé Alep, l’épicentre du conflit syrien, très loin de New York où les discussions sur une relance de la trêve sont empoisonnées par les désaccords entre Russes et Américains. Le Conseil de sécurité de l’ONU devait y débattre, mercredi 21 septembre, de l’échec de cet énième cessez-le-feu en Syrie, décrété le 9 septembre.

Mais le climat de bonne volonté affiché il y a encore une semaine semble s’être évaporé avec la reprise des raids et des combats sur plusieurs fronts de la guerre. Ainsi, vingt-quatre heures après un raid meurtrier contre un convoi humanitaire de l’ONU, des bombes ont dévasté dans la nuit de mardi à mercredi un centre médical, tuant au moins quatre infirmiers et ambulanciers syriens, au sud d’Alep.

Des dizaines de raids à Alep

Les bâtiments médicaux se « sont effondrés et sont complètement détruits », a indiqué l’Union des organisations de secours et de soins médicaux, qui gère le centre. Cette ONG installée en France rassemble des médecins de la diaspora syrienne qui opèrent dans les zones rebelles.

La nationalité des avions ayant mené ce raid n’a pas été déterminée dans l’immédiat, mais les aviations du régime et de son allié russe frappent fréquemment dans la province d’Alep.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la Syrie est le pays le plus dangereux pour les personnels soignants avec 135 attaques contre des centres médicaux en 2015.

A Alep, ville divisée entre loyalistes et rebelles et principal front du conflit, des dizaines de bombardements ont visé la métropole et ses environs dans la nuit, deux jours après l’annonce par l’armée de la fin de la trêve dans le pays.